Blanc

Résumé Fr

Les derniers textes de Noëlle Renaude poussent à l’extrême le désir de contourner les normes de l’écriture théâtrale en jouant sur l’absence de mots et le blanc typographique qui sont, dit Derrida, des figures particulières de l’écriture, c’est-à-dire des formes de « frayage » entre le vide et le plein . Tous ces jeux typographiques, que Mallarmé avait par ailleurs expérimenté, mettent en déroute la matérialité du livre : parce qu’ils ne nomment pas toujours, qu’ils jouent avec l’espace blanc, ils laissent une grande part à la suggestion et à l’interprétation. Mais le blanc typographique n’empêche pas pour autant la théâtralité de se constituer, puisque Noëlle Renaude, dans ses dispositifs, parvient à de véritables poèmes visuels en déposant sur la page des signes parfois purement figuratifs (on peut repenser à la « figuration libre » de Malevitch dans ses célèbres carrés).

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