Une alimentation plus durable augmente-t-elle le budget des consommateurs ?

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2021

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Lucile Rogissart et al., « Une alimentation plus durable augmente-t-elle le budget des consommateurs ? », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.vpy32t


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Consommer moins de produits animaux et gaspiller moins allègent le budget, mais augmenter sa consommation de produits bio l'alourdit. Au total, l'adoption d'un régime alimentaire durable augmente ou diminue-t-elle les dépenses des consommateurs ? Si certaines études apportent une réponse tranchée à cette question, celle-ci varie en réalité selon trois facteurs au moins : L’ambition du régime alimentaire durable visé : le niveau de substitution entre protéines animales et végétales, la part de produits issus de modes de production durables (qu’on assimile au bio par simplification), et le niveau de réduction des gaspillages ; Les conditions économiques, en particulier le prix des produits bio par rapport aux produits conventionnels ; L’assiette initiale des consommateurs et les prix auxquels ils achètent leurs produits, qui sont fortement corrélés aux revenus.I4CE a développé un calculateur pour mesurer les effets de chacun de ces facteurs sur le budget alimentaire des ménages. Selon le niveau de ces paramètres, la transition vers un régime alimentaire plus durable peut constituer un gain de 30 % comme représenter une dépense supplémentaire de 67% du budget alimentaire initial du consommateur. Les personnes aux revenus les plus faibles sont celles pour lesquelles les surcoûts potentiels sont les plus importants.Aux prix actuels, quelles que soient les réductions des produits animaux et de quantité de gaspillage, consommer majoritairement bio coûte plus cher, surtout pour les ménages les plus pauvres. Le surprix du bio par rapport au conventionnel devrait passer de 65% aujourd’hui à 10% pour que tous les ménages puissent adopter un régime moins carné 100% bio sans augmenter leur budget.Si une forte consommation de produits bio est visée, des politiques publiques doivent donc gérer la tension entre des prix rémunérateurs pour les pratiques durables des agriculteurs, et une augmentation des dépenses alimentaires acceptable pour les ménages.

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