An endless knot, ultimate unity in the works of Béla Tarr Un nœud infini, unité ultime dans l'œuvre de Béla Tarr En Fr

Résumé En Fr

At the world premiere of Sátántangó (1991-94), Béla Tarr stated that in his cinema "there's no philosophy you can trace everything back to, no ideology or act of creation that can be conveniently formulated — there are only feelings." Over the course of his thirty-year career, the Hungarian director has dedicated his films to exalting what he calls the "human dignity", but how can we understand what this means if the work itself rejects any form of interpretation? How does one proceed when confronted to a work that demands to be experienced, lived, and eludes mere formal, aesthetic or narrative analyses ? Béla Tarr began his film practice at the age of nineteen in Communist Hungary, making what he called "social" films — strongly rooted in the principles of cinéma vérité — before pursuing a more aesthetic approach, experimenting with long takes in order to create films he likes to define as "cosmic". However, how can we understand the apparent rupture with his early films if the filmmaker insists he has always made "the same film"? This is what this thesis intends to address: in trying to live through Tarr's feature films we set out on a journey to find the unity that binds the films together. Through an interdisciplinary study, which includes the analysis of literary works, paintings and photographs, we have managed to discover what Béla Tarr's ultimate approach is.

Lors de la première mondiale de Sátántangó (1991-94), Béla Tarr affirme que dans son cinéma « il n'y a pas de philosophie à laquelle on puisse tout rattacher, pas d'idéologie ou d'acte de création convenablement formulé – il n'y a que des sentiments. » Au fil de trente ans de carrière, le réalisateur hongrois a consacré ses films à exalter ce qu'il appelle la « dignité humaine », mais comment comprendre ce que cela signifie si l'œuvre elle-même récuse toute forme d'interprétation ? Comment procéder devant cette œuvre qui exige d'être vécue et échappe à des analyses purement formelles, esthétiques ou narratives ? Béla Tarr commence sa pratique cinématographique à l'âge de dix-neuf ans dans la Hongrie communiste en faisant des films qu'il appelle « sociaux » – fortement ancrés dans les principes du cinéma vérité – avant de poursuivre une démarche plus esthétique en expérimentant avec le plan-séquence afin de créer des œuvres qu'il aime définir comme « cosmiques ». Cependant, comment comprendre l'apparente rupture avec ses films de jeunesse si le cinéaste insiste avoir toujours fait « le même film » ? Voici ce que cette thèse cherche à aborder : en essayant de vivre les longs-métrages de Tarr nous avons entrepris une route pour trouver l'unité qui noue les films ensemble. C'est à travers d'une étude interdisciplinaire, qui comprend l'analyse d'œuvres littéraires, de tableaux et de photographies, que nous sommes parvenus à découvrir en quoi consiste la démarche ultime de Béla Tarr.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en