Le Technology Assessment en question : une analyse comparative

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Les grandes orientations collectives de la société sont l’affaire des institutions démocratiques, mais il faut reconnaître qu’un grand nombre de changements sociaux sont apportés par le développement scientifique et l’innovation technologique. Quelle maîtrise une société démocratique peut-elle alors avoir sur les conséquences de son développement technologique ? C’est pour tenter de se donner les moyens d’une telle maîtrise qu’ont été mis sur pied des offices parlementaires d’évaluation technologique ou encore Offices of Technology Assessment. Les États-Unis sont les pionniers en la matière. Cependant l’organisme parlementaire qu’ils ont créé en 1972 a fermé ses portes. Ensuite, dans l’ordre chronologique de leur création viennent les organismes créés par la France puis par le Danemark, deux pays dont les pratiques de Technology Assessment sont parfois sensiblement différentes tant sur le plan de la méthodologie utilisée qu’en termes de poids dans les processus décisionnels. La quatrième agence présentée est celle liée au Parlement européen. Il nous paraissait intéressant de montrer comment une Europe, en crise et en construction, concevait le Technology Assessment pour servir un Parlement représentant 25 États membres et près de 460 millions d’habitants. C’est par la Flandre que le Technology Assessment est entré en Belgique. L’étude se termine par la présentation du jeune viTWA, qui est au service du Parlement flamand. Du côté francophone les réalisations sont encore minces, même si le débat est ouvert, principalement dans les sphères universitaires. Après bientôt trente-cinq ans d’existence, les offices de Technology Assessment commencent lentement mais sûrement à se faire connaître. Leur évaluation est nécessaire pour assurer une plus grande adéquation de leur travail.

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