Négocier l’élargissement de la sécurité à l’ONU : la protection du patrimoine culturel par les opérations de maintien de la paix

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2021

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Mathilde Leloup, « Négocier l’élargissement de la sécurité à l’ONU : la protection du patrimoine culturel par les opérations de maintien de la paix », Négociations, ID : 10670/1.vsq341


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L’intégration de la protection du patrimoine culturel dans le mandat de la mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a été rendue possible par la résolution 2100 du Conseil de sécurité. Cette dernière a fait l’objet d’une forte médiatisation orchestrée par l’UNESCO. Pour cette agence spécialisée, il s’agit d’un tournant dans l’histoire du maintien de la paix dans la mesure où pour la première fois, le Conseil de sécurité a reconnu la destruction des sites culturels comme une menace contre «  la paix et la sécurité internationales  ». Fondée sur une méthodologie qualitative liant une observation participante à une série d’entretiens réalisés au sein du secrétariat de l’ONU, cette contribution analyse la manière dont la question du patrimoine culturel, bien qu’apparaissant comme un enjeu minime de la négociation portant sur la résolution 2100, a pu agir comme le révélateur de tensions structurelles au sein du multilatéralisme. Au Conseil de sécurité, cet enjeu a donné à voir l’opposition entre les conceptions française et russe du maintien de la paix. Dans le système onusien, il a mis au jour la volonté du personnel de l’UNESCO de repositionner cette agence en en faisant un interlocuteur direct du Conseil de sécurité et ainsi, un acteur à part entière de la réponse aux situations de crises internationales.

The incorporation of the protection of cultural heritage in the mandate of the United Nations mission in Mali (MINUSMA) was achieved through Security Council Resolution 2100. It has received extensive media coverage orchestrated by UNESCO. For this specialized UN agency, Resolution 2100 is a landmark in the history of peacekeeping in that, for the first time, the UN Security Council recognized the destruction of cultural sites as a threat to “international peace and security.” Based on a qualitative methodology combining participant observation with a series of interviews conducted in the UN secretariat, this contribution intends to analyze the way the question of cultural heritage, which appears as a minimal issue in the negotiations of the 2100 Resolution, has acted as an indicator of structural tensions within multilateralism. At the UN Security Council, it has highlighted the opposition between French and Russian conceptions of peacekeeping. Within the UN system, it has demonstrated the willingness of UNESCO staff to reposition their agency as a direct interlocutor of the Security Council and thus as a full-fledged player in international emergency situations.

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