2002
Cairn
Alain Abelhauser, « Homosexuel, si peu... », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.vtbq9i
La définition de l’homosexualité, pour acquise qu’elle puisse paraître à première vue, n’est en rien une évidence dès lors qu’on admet, 1) que l’anatomie d’un sujet n’est pas seule à décider du sexe qu’il se reconnaît, 2) que l’objet qu’il croit désirer lui confère une forme d’identité, mais une identité à laquelle il ne peut, la plupart du temps, accepter d’être réduit. S’en déduit que l’homosexualité comme telle n’existe pas, mais qu’il y a des homosexualités, témoignant d’une combinatoire de positionnements subjectifs face à la différence des sexes et au choix de l’objet du désir. Reste une autre position : celle qu’a à prendre un sujet en regard de ce qu’il dit être. Reste, autrement dit, à apprécier comment un sujet se débrouille de « l’identité » homosexuelle qu’il croit devoir assumer – mais jusqu’à quel point ?