« Die Furcht des Flüchtlings vor der Heimkehr » Erich Fried in England

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2008

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Jürgen Doll, « « Die Furcht des Flüchtlings vor der Heimkehr » Erich Fried in England », Études Germaniques, ID : 10670/1.vtmknq


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Le présent article essaie d’éclairer les différentes étapes de l’exil d’Erich Fried, son attitude envers le pays hôte ainsi que d’éventuelles influences du climat ­culturel et idéologique en Angleterre sur les différents changements de la poésie de Fried. Alors que, pendant son exil forcé entre 1938 et 1945, il avait envisagé de retourner en Autriche après la guerre, Fried est finalement resté vivre à Londres jusqu’à sa mort. Il ne voulait cependant pas s’intégrer en Angleterre ou à la vie littéraire anglaise et n’essaya jamais d’écrire en anglais. Dès le début, il s’adressa à un public allemand, aux exilés d’abord, aux Allemands et Autrichiens ensuite. À partir des années 1970, il passa plus de temps en Allemagne qu’en Angleterre. C’est Fried lui-même qui explique, par l’influence du climat idéologique régnant dans l’Angleterre de l’après-guerre et des années 1950, son passage de la poésie politique de l’exil à une poésie prétendument apolitique à la même époque. Dans le présent article, nous essayons cependant de montrer que la « dépolitisation » de la poésie de Fried ne concerne guère ses thèmes mais se limite à un changement dans l’approche idéologique de ceux-ci. Ce n’est plus dans le marxisme mais dans l’ethnologie ou l’interprétation jungienne des contes qu’il cherche l’explication de phénomènes tels que la guerre, le racisme, l’antisémitisme. En ce qui concerne la repolitisation de la poésie de Fried durant les années 1960, nous émettons l’hypothèse qu’elle est essentiellement motivée par la politisation de la littérature anglaise vers la fin des années 1950. L’article se termine par quelques réflexions sur l’importante activité de traducteur d’Erich Fried qui constitue sans aucun doute sa contribution majeure à la culture du pays qui l’avait accueilli alors qu’il n’avait que 17 ans.

The present article deals with the different moments of Erich Fried’s exile in England as well as the influence of English culture and ideology on his poetry. During his forced exile from 1938 to 1945 he thought of going back to Austria after the war, but finally remained in England till his death. He didn’t want to be integrated into the country nor its literary life ; he never tried to write in English for example. He first wrote for a German audience of exiled people, then for Germans and Austrians in general. From the 1970s onwards he spent more time in Germany than in England. He explains the passage from a political poetry to a so-called apolitical one because of the ideological climate in the 1950s in England. The article tries to show that the depoliticization of Fried’s poetry concerns mainly the ideological approach of his themes more than the themes themselves. He doesn’t look to Marxism to find an explanation for war, racism or anti-Semitism, but to ethnology and to Jungian fairy tales. The repoliticization of Fried’s poetry in the 1960s seems mainly due to the politicization of English poetry at the end of the 1950s. The article ends with some reflections on his activity as a translator which remains his main contribution to the culture of the country that welcomed him when he was 17.

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