3 avril 2017
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Evelyne Sanchez, « En finir avec l’histoire officielle ? Un bilan critique de l’historiographie internationale sur la révolution mexicaine », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.vtuov7
Pour nombre de chercheurs mexicains, écrire l’histoire de la révolution mexicaine relève encore aujourd’hui d’un processus d’acculturation : avant même de proposer un nouvel objet d’analyse ou des hypothèses inédites, il leur faut d’abord se débarrasser d’une histoire héroïsante dont la narration sert encore à légitimer le parti au pouvoir. Les historiens non mexicains qui ont travaillé sur la révolution ont joué un rôle clef dans l’évolution de l’historiographie mexicaine sur ce sujet. Il est temps, à la veille du centenaire de la Constitution de 1917, de faire le bilan de cet apport. Celui-ci n’est d’ailleurs pas unilatéral. Si des auteurs comme F. Katz, F-X Guerra, J. Meyer et A. Knight figurent parmi les historiens qui ont le plus profondément renouvelé l’historiographie, les Cultural Studies ont aujourd’hui un impact regrettable à l’heure même où la disponibilité de nouvelles sources promet des analyses de plus en plus fines.