21 mai 2012
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Michel Briand, « Chienne, truie, renarde, belette…: À propos de la parole des animaux femelles dans le corpus ésopique, et ailleurs », HAL-SHS : linguistique, ID : 10.4000/mondesanciens.759
En étudiant, dans les fables ésopiques, ainsi que chez Sémonide, Hésiode ou Archiloque, les discours prêtés à des animaux femelles, à la lumière des définitions pragmatiques et cognitives de la métaphore et du comique paradoxal, on voit que ces figures femelles qui parlent sont les opérateurs d’une pensée éthique que dynamise une tension mise en scène entre certains personnages de la fable et le discours implicite du fabuliste (ainos, logos ou muthos), ainsi que, dans les recueils plus tardifs, l’ajout d’une morale dite epimuthion. Chez Ésope sont analysées particulièrement des figures au statut varié, selon que l’espèce est de genre féminin ou non, et selon la relation entre leur discours et celui du fabuliste : truie, chienne, colombe, corneille, hirondelle, hyène, belette, renarde…