25 octobre 2018
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Pierre Ouellet, « La poésie malgré elle », Tangence, ID : 10670/1.vujnta
Cet article montre comment, depuis L’archangélique ou La Haine de la poésie de Georges Bataille jusqu’à La langue et ses monstres de Christian Prigent, les arts poétiques ont très souvent placé la poésie « hors d’elle », comme si elle ne pouvait exister que dans ses propres marges, hors de toute loi, et qu’elle ne pouvait plus se faire qu’à son encontre, se prenant elle-même pour adversaire et n’exultant que dans la colère qui la soulève contre son être, auquel elle oppose quelque chose de plus qu’être, soit une forme de « néantisation » de soi pour mieux mettre en œuvre les exigences les plus radicales de l’ « expérience intérieure », qui est toujours épreuve des limites et de leur au-delà. Il s’agit en outre de voir, dans cet article, comment ce qui s’écrit aujourd’hui sous le nom de poésie, où un « art poétique » implicite s’exprime presque en chaque vers, chaque laisse, chaque phrase, dépend à la fois de cet héritage apoétique et le dépasse dans une pratique qui se situe résolument après « La fin du poème » (Agamben).