D'eau et d'ombre, la caresse du virtuel

Fiche du document

Date

2015

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Flora Bouillaguet, « D'eau et d'ombre, la caresse du virtuel », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.vuxdbs


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Cette recherche vise à déterminer en quoi la projection est un dispositif critique qui, confronté au vivant, peut permettre d’appréhender une rencontre entre le réel et le virtuel et tirer de celle-ci des impressions riches capables y compris de questionner le vivant. Mon travail met en jeu des projections sur des poissons bien vivants dans des installations. Je mets ainsi en scène des images « se faisant » dans des dispositifs qui mettent en lumière les caractéristiques essentielles de la projection et des ombres. Les ombres portées et les reflets sur l’eau qui sont les premières sources d’images auxquelles ait eu accès l’humanité. Les images produites dans ces conditions sont des images mobiles, instables, déformantes et « combinatoires », ce sont des images complexes, incomplètes, elles laissent un champ libre à l’imagination humaine qui a pu s’en emparer. Il est des dispositifs comme la salle de cinéma où le but est de faire adhérer sans réserve le spectateur à l’image virtuelle lumineuse. Mais il existe aussi d’autres dispositifs, artistiques, qui mettent en tension la projection et le réel. Dans ces cas, tout à fait fascinants selon moi, le spectateur perçoit l’image virtuelle comme fondue, matérialisée par le réel - corps, objet ou espace. Il peut donc percevoir une image incarnée, il peut enfin la saisir. En « s’incarnant », c’est-à-dire en heurtant un récepteur qui devient un écran et sur lequel l’image deviendra visible, l’image « prend » les qualités plastiques, de formes, de matières, de textures, de volumes de son récepteur. C’est ainsi qu’il se crée un double échange, une « rencontre » entre l’image qui modifie notre perception de son récepteur physique, le couvre de son motif et le récepteur qui donne sa peau et sa matérialité à l’image.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en