2021
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Geoscience Canada : Journal of the Geological Association of Canada ; vol. 48 no. 3 (2021)
©, 2021The Geological Association of Canada
J. Gregory Shellnutt, « Igneous Rock Associations 28. Construction of a Venusian Greenstone Belt: A Petrological Perspective », Geoscience Canada: Journal of the Geological Association of Canada / Geoscience Canada: Journal de l’Association Géologique du Canada, ID : 10.12789/geocanj.2021.48.176
L'évolution de la croûte de Vénus semble être principalement déterminée par des processus intraplaques qui peuvent être liés à des remontées mantelliques, car il n'y a aucune preuve physiographique d'une tectonique des plaques semblable à la Terre (c.-à-d. dorsale médio-océanique, arc volcanique). Des roches de composition basaltique ont été identifiées sur les sites d'atterrissage de Venera 9, 10, 13 et 14 et Vega 1 et 2 tandis que la roche rencontrée sur le site d'atterrissage de Venera 8 peut être silicique. La roche du site de Venera 14 est indiscernable de la tholéiite à olivine terrestre de par ses propriétés chimiques, mais ressemble fortement au basalte des ceintures de roches vertes archéennes terrestres. La modélisation pétrologique prospective (c.-à-d. cristallisation fractionnaire et fusion partielle) et les calculs de la composition de fusion primaire à partir des compositions des roches de Vénus peuvent donner des résultats indiscernables de nombreuses roches volcaniques (ultramafiques, intermédiaires, siliciques) et plutoniques (tonalite, trondhjemite, granodiorite, anorthosite) qui caractérisent les ceintures de roches vertes archéennes. Les preuves de roches sédimentaires précipitées chimiquement (carbonate, évaporite, chert, formation de fer rubané) et clastiques (grès, schiste) sont rares ou absentes, mais leur existence dépend d'une ancienne hydrosphère vénusienne. Néanmoins, il semble que la partie volcanique-volcanoclastique-plutonique des ceintures de roches vertes puisse être construite à partir des compositions de surface connues des roches vénusiennes et suggère qu'il est possible que Vénus et la Terre primitive aient eu des trajectoires évolutives parallèles de croissance de la croûte proto-continentale.