"Sublime Secretions" : Aesthetics of trouble.Menstrual blood, sperm and milk: fluid mechanics in Bram Stoker’s Dracula and its literary lineage. "Sécrétions Magnifiques" : une esthétique du trouble. Sang menstruel, sperme et lait dans la littérature vampirique. En Fr

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10 décembre 2021

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Maël Baussand, « "Sécrétions Magnifiques" : une esthétique du trouble. Sang menstruel, sperme et lait dans la littérature vampirique. », HAL-SHS : études de genres, ID : 10670/1.vvcxvs


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Résumé En Fr

There are three bodily fluids whose recurrence in literature is matched only by their symbolic coherence: sperm, menstrual blood, and milk. These secretions, through their manifestations and occurrences in the texts, question the very fluidity of our socio-cultural representations, with regard, first, to sex (understood both as sexuality and sexual difference – what we may call gender from a social class perspective); then in the face of various notions such as taboo, disgust, or pollution. Thus Dracula by Bram Stoker (1897), as well as later vampiric works springing from this canonical novel, become a privileged vessel for the representation of these fluids. Indeed, the vampire, as a quintessential creature forever in excess of fluids, causes various forms of bodily incontinence relentlessly epitomizing a threat of overflowing otherness. Literary vampires embody the most directly visible avatar of a persisting cultural discomfort regarding bodily fluids. The perspective, therefore, is both aesthetic and comparatist, following a logic drawing just as much from literary and artistic analysis, as it does from political theories issued from gender studies. By relying on a dynamic corpus of text, with an unapologetic subjectivity, the present study aims to sketch a genealogy of these bodily fluids, or, so to speak, of their performative significance, hereby seen as a symptom of "discontent in civilization” highlighted by the vampire’s presence : trouble.

Il existe trois fluides corporels dont la récurrence dans la littérature n’a d’égale que leur cohérence symbolique : sperme, sang des menstrues, et lait. Ces sécrétions, par leurs manifestations et occurrences, amènent à remettre en question la liquidité ou fluidité même de nos représentations socioculturelles à l’égard du sexe d’abord (donné à la fois comme sexualité et différence sexuelle de classe – le genre), mais ensuite face aux notions de tabou, de dégoût et de souillure. Or, le roman Dracula de Bram Stoker (1897), ainsi que les œuvres vampiriques héritières de ce texte canonique, se font les vecteurs privilégiés de cette représentation. Le vampire, créature en excès de fluides par excellence, provoque l’incontinence des corps et incarne, sans cesse, une menace de débordement : il est l’avatar le plus directement évident des complexes de culture persistant à l’égard des fluides corporels. La recherche est conduite ici selon une perspective à la fois esthétique et comparatiste, suivant une logique qui emprunte tant à l’analyse littéraire et artistique, qu’aux discours politiques des théories circulant autour des études de genre. En s’appuyant sur un corpus dynamique, élaboré sur mesure et résolument subjectif — la dimension affective étant un angle de vue choisi pour nos recherches — cette étude entend interroger la signification proprement performative des fluides, compris comme symptômes d’un « malaise dans la culture », que le vampire réveille : le trouble.

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