La migration dans la langue: Une hypothèse sur un double drame katébien

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2016

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Ahmed Ghouati, « La migration dans la langue: Une hypothèse sur un double drame katébien », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.vwbsou


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Résumé Fr

L'oeuvre romanesque de Kateb Yacine prend ses sources dans l'époque coloniale et semble profondément marquée par une double quête : d'une part celle d'un « nom » collectif ou l'identité socio-historique. En ce sens elle est, selon la formule de Jean Amrouche, « l'expression d'un besoin tragique d'avoir un nom. D'avoir un nom reconnu et que l'on emplisse » (1966). Toutes les références et les interférences entre mythe et histoire par exemple dans le roman « Nedjma » en sont une illustration. L'auteur lui-même avait analysé cette oeuvre en ces termes : « Je voulais en effet atteindre une sorte d'accouchement de l'Algérie par un livre. C'est très important, parce que, à ce moment-là, le sang coulait. En posant la question algérienne dans un livre, on pouvait atteindre les gens au coeur. C'est beaucoup plus fécond, plus fort, c'est le sens même du combat des Algériens : ils ne sont pas morts pour tuer, ils sont morts pour vivre » (1994 : 27). Une quête, d'autre part, de la langue maternelle, disqualifiée et refoulée y compris dans les liens intimes mère-enfant. Or si dans sa première quête Kateb Yacine a utilisé exclusivement la langue française, dans la seconde il fait le choix, plusieurs années après l'indépendance de l'Algérie, d'écrire des pièces de théâtre en arabe dialectal. Ce choix était sous-tendu par de nombreuses motivations de différentes natures. Il voulait communiquer directement avec « le peuple »

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