Totem et trustee. De la personnalité juridique des cours d'eau dans l'histoire des droits de la nature

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2024

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Frantz Mynard, « Totem et trustee. De la personnalité juridique des cours d'eau dans l'histoire des droits de la nature », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.vxazkk


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Résumé En Fr It

The foundations of the doctrine of the rights of nature were laid by the jurist Christopher Stone in 1972, the same year as the United Nations Conference on the Human Environment in Stockholm. However, the intellectual and practical roots of the history of environmental law and the rights of nature diverge. The history of the legal personality of watercourses occupies a singular place inthis process, both in terms of its impact on comparative law and its historical effectiveness in America, India, Oceania and Spain. Because it raises the repressed issue of the relationships that people form in a living ecosystem, personification tends to consecrate a relational, totemic system, and hence a “person” without a body. More topical and political than anthropomorphic, the French civil movements to recognise rivers as subjects of rights call into question the Western philosophy of state custodianship and the disappearance of the “common things of the people”.

Les fondements de la doctrine des droits de la nature sont posés par le juriste Christopher Stone en 1972, l’année même de la Conférence des Nations sur l’Environnement de Stockholm. Toutefois les racines intellectuelles et pratiques de l’histoire du droit de l’environnement et des droits de la nature divergent. L’histoire de la personnalité juridique des cours d’eau occupe une place singulière dans ce processus, tant par son retentissement en droit comparé que par son effectivité historique en Amérique, en Inde, en Océanie et en Espagne. Parce qu’elle pose la problématique refoulée des relations que les hommes nouent dans un écosystème vivant, la personnification tend à consacrerun système relationnel, totémique et partant une «personne» sans corps. Plus topiques, politiques qu’anthropomorphiques, les mouvements civils français de reconnaissances des rivières-sujets de droits réinterrogent la philosophie occidentale de la garde exercée par l’État, les communs et la disparition des «choses communes peupliques».

Le basi della dottrina dei diritti della natura sono state introdotte dal giurista Christopher Stone nel 1972, lo stesso anno della Conferenza delle Nazioni Unite sull’ambiente di Stoccolma. Tuttavia, le radici intellettuali e pratiche della storia del diritto ambientale e dei diritti della natura divergono. La storia della personalità giuridica dei corsi d’acqua occupa un posto singolare in questo processo, sia per il suo impatto sul diritto comparato sia per la sua efficacia storica in America, India, Oceania e Spagna. Poiché solleva la questione repressa delle relazioni che le persone intrattengono in un ecosistema vivente, la personificazione tende a consacrare un sistema relazionale e totemico,e quindi una “persona” senza corpo. Più attuale e politico che antropomorfico, il movimento civile francese per il riconoscimento dei fiumi come soggetti di diritti mette in discussione la filosofia occidentale della custodia statale e la scomparsa delle “cose comuni del popolo”.

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