Mort subite ? : Trajectoires d’entrée dans la défaillance des clubs de football français

Résumé Fr En Es

Les défaillances sont un phénomène courant dans le football (81 en France sur la seule période 1975 à 2018). Ce secteur d’activité est pourtant peu appréhendé par le monde académique, qui ne l’investit le plus souvent qu’à des fins de prédictions. Bien que rigoureux, ce type d’approche présente un risque de deuxième espèce (défaillance prédite non réalisée) bien trop important pour être pertinent pour les régulateurs. Ce papier tente de remédier à cette limite en croisant approches quantitatives et qualitatives pour éclairer les trajectoires d’entrée en défaillance de ces organisations. Les résultats permettent de mieux appréhender l’existence des faux positifs inhérente aux modèles de prédiction. Ils illustrent également le poids des spécificités du secteur d’activité dans ce processus.

Bankruptcies are a common phenomenon in football (81 in France between 1975 and 2018 alone). However, this sector of activity is little apprehended by the academic world, which invests in it more often than for prediction purposes. Although rigorous, this type of approach presents a second type of risk (predicted failure not realized) that is far too great to be relevant for regulators. This paper attempts to address this limitation by combining quantitative and qualitative approaches to shed light on the trajectories of these organizations’ entry into the failure. The results provide a better understanding of the existence of false positives inherent in predictive models. They also illustrate the importance of the specificities of the sector of activity in this process.

Las quiebras son un fenómeno común en el fútbol (81 en Francia entre 1975 y 2018 solamente). Sin embargo, este sector de actividad es poco aprehendido por el mundo académico, que invierte en él más a menudo que con fines de predicción. Aunque riguroso, este tipo de enfoque presenta un riesgo de segundo tipo (fallo previsto no realizado) que es demasiado grande para ser pertinente para los reguladores. En el presente documento se intenta abordar esta limitación cruzando enfoques cuantitativos y cualitativos para iluminar las trayectorias de fracaso de estas organizaciones. Los resultados permiten comprender mejor la existencia de falsos positivos inherentes a los modelos de predicción. También ilustran la importancia de las especificidades de la industria en este proceso.