"À feu ! À poils ! Et à sang !" : les atrocités allemandes au sein de la culture visuelle française de la Grande Guerre « À feu ! À poils ! Et à sang ! » : cultural perspectives on the iconography of German atrocities during the Great War Fr En

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14 décembre 2022

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Thaïs Bihour, « "À feu ! À poils ! Et à sang !" : les atrocités allemandes au sein de la culture visuelle française de la Grande Guerre », Theses.fr, ID : 10670/1.vxq3jj


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Résumé Fr En

À partir du 4 août 1914, l’armée allemande envahit la Belgique et le nord de la France. Si la violation de la neutralité belge est un choc pour l’opinion internationale, l’horreur suscitée par les atrocités allemandes font retomber l’opprobre sur l’Allemagne, accusée de porter à elle seule la responsabilité du conflit : rapidement, les récits d’exactions – incendies, viols, pillages, exécutions collectives – s’étalent dans les journaux et donnent lieu à une iconographie prolixe mettant en lumière la souffrance des civils. L’empathie envers ces victimes érigées en martyrs de la Patrie va pourtant s’amenuiser et se retourner contre elles : trop affaiblies pour subvenir à l’effort de guerre, accusées de voler le travail des populations locales ou de mettre au monde des enfants nés de viols commis par l’ennemi, elles finissent par susciter le rejet. Ainsi, les représentations d’atrocités allemandes connaissent le même destin que les populations qu’elles évoquent : si la thématique apparaît peu dans la presse en 1914, elle s’avère pléthorique durant l’année 1915. Son déclin s’amorce dès 1916, préfigurant le rejet et l’oubli qui touchera les victimes. Cette thèse a donc pour vocation d’analyser l’iconographie des atrocités allemandes au sein de la culture visuelle et discursive de la Grande Guerre à l’aune de ses motifs et des médiums œuvrant à leur diffusion, et ce tant auprès d’un public adulte qu’enfantin – l’acculturation guerrière étant une composante essentielle de la culture de guerre en 1914-1918. Il s’agira également de mesurer et, plus encore, de relativiser l’influence effective de la propagande sur l’imaginaire collectif français à l’égard de notre objet d’étude.

From 4 August 1914, the German army invaded Belgium and northern France. While the violation of Belgian neutrality came as a shock to international opinion, the horror caused by the German atrocities brought opprobrium on Germany, which was accused of bearing sole responsibility for the conflict: accounts of the atrocities - fires, rapes, looting, collective executions - quickly spread in the newspapers and gave rise to a prolix iconography highlighting the suffering of civilians. Empathy towards these victims, who were set up as martyrs of the Homeland, declined and turned against them: too weakened to support the war effort, accused of stealing the work of the local population or of giving birth to children born of rapes committed by the enemy, they ended up being rejected. Thus, representations of German atrocities met the same fate as the populations they evoked: although the theme appeared rarely in the press in 1914, it was abundant during 1915. Its decline began in 1916, foreshadowing the rejection and oblivion that would affect the victims. The aim of this study is to analyse the iconography of German atrocities within the visual and discursive culture of the Great War in terms of its motifs and the media used to disseminate them, both to an adult and a child audience - war acculturation being an essential component of war culture in 1914-1918. The aim is also to measure and, more importantly, to put into perspective the effective influence of propaganda on the French collective imagination with regard to our object of study.

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