2013
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Pierig Humeau, « Devenir punk : au croisement d'univers de ressources et de contraintes », Diversité (documents), ID : 10670/1.vy6bof
Écouter telle radio, telle musique, tel(le) chanteur/chanteuse, s’habiller plus ou moins en conformité avec ce que l’on pense être le bon style etc., tout cela dépasse en quelque sorte l’objet «musique» en tant que tel et engage un débat plus large en sociologie de la culture, mais aussi en sociologie de la famille, de l’enfance et de l’adolescence, en sociologie de l’éducation, et, dans le cas spécifique de la musique punk, en sociologie politique. L’intention générale sera ici d’analyser comment s’opèrent les appropriations successives, puis comment se développe le goût pour la musique punk tout en s’inscrivant dans certaines fractions des classes populaires. À partir d’un travail de thèse, nous souhaiterions montrer qu’une sociologie des goûts musicaux juvéniles ne peut se satisfaire d’une variable unique qui serait explicative du phénomène. Pour reprendre ce que souligne David Lepoutre : il serait vain de penser que tous les enfants des quartiers populaires aiment le hiphop et c’est dans l’enchevêtrement, dans l’articulation et les dynamiques que peuvent se retrouver les différentes conditions sociales de possibilités d’insertion dans un espace musical, enracinées les unes aux autres dans des configurations sociales et familiales.