L'histoire comme « opération », « deuil » et « meurtre ». Notes sur Michel de Certeau et les « arts de mourir »

Fiche du document

Date

2010

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

A contrario

Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Christian Indermuhle, « L'histoire comme « opération », « deuil » et « meurtre ». Notes sur Michel de Certeau et les « arts de mourir » », A contrario, ID : 10670/1.vyptx7


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’histoire, selon Michel de Certeau, est d’abord l’opération d’une rupture et d’un deuil. Sous la figure du médecin-légiste, l’historien opère les cadavres du passé. Celui-ci rend étrange le présent, livré au braconnage des pratiques quotidiennes qui ne cessent de s’en nourrir. Une écriture de l’histoire est alors une attention extrême à ces découpes et à ces rapts paniques, tout autant qu’aux mesures de recouvrement qui ne cessent de les neutraliser, de les étouffer. Ainsi l’histoire n’est-elle ni une herméneutique, ni une dialectique, et encore moins une collection de lieux de mémoire, mais ouverture aux multiples fictions de l’aujourd’hui.

According to Michel de Certeau, history is first of all an operation of severing and mourning. As a mortician, the historian dissects the corpses of the past. This makes the present strange. Thus, the practices of everyday life poaches it and do not stop feeding themselves with the past’s corpses. Writing history is also a way to pay attention to cuts and panical abductions, as much as to the recoverings which do not stop to neutralize and choke them. In this way, history is neither hermeneutics, nor dialectics, and further less a collecting of lieux de mémoire, but a way to open the multiple fictions of « today ».

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en