Le regain du nucléaire à l'Est

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2008

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Céline Bayou, « Le regain du nucléaire à l'Est », Le Courrier des pays de l'Est, ID : 10670/1.w1r444


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Loin d'être traumatisés par l'accident survenu en avril 1986 à Tchernobyl, les pays d'Europe centrale et orientale et de la CEI manifestent un intérêt croissant pour l'énergie nucléaire : ce choix s'explique à la fois par la croissance de la demande énergétique, la sécurisation des approvisionnements, l'efficacité énergétique, mais aussi par la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, les engagements pris en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (tout particulièrement pour les nouveaux Etats membres de l'UE) sont une contrainte d'autant plus sensible qu'elle intervient à un moment où ces pays renouent avec la croissance. Le nucléaire paraît donc un moyen partiel mais sûr de ne pas remettre en cause cette dernière, tout en adoptant des comportements plus respectueux de l'environnement. Ainsi, quels que soient les pays envisagés, on constate qu'ils se positionnement favorablement face à son usage civil : la Russie relance activement son programme nucléaire depuis quelques années ; les pays qui doivent fermer des centrales (Bulgarie, Slovaquie, Lituanie, Slovénie, Arménie), pour des raisons de vétusté ou de technologie soviétique ont des projets de construction de centrales nouvelles ; ceux déjà dotés en réacteurs (République tchèque, Hongrie, Roumanie, Ukraine) s'efforcent d'accroître leur potentiel ; enfin, ceux qui n'avaient jusqu'alors pas développé le nucléaire civil projettent de le faire (Biélorussie, Albanie) ou contribuent à des projets dans des pays voisins (Estonie, Lettonie, Pologne). Dans ce contexte, la voix des anti-nucléaire a bien du mal à se faire entendre à l'Est.

The Nuclear Power Revival in Eastern EuropeFar from traumatized by the April 1986 Chernobyl accident, the Central and Eastern European countries as well as the CIS are showing a growing interest in nuclear energy : this choice may be explained by increased energy demands and safer supply requirements but also by the battle against global warming. In effect, commitments made on limiting greenhouse gas emissions (particularly for the EU new member states) are becoming increasingly important as these countries return to growth. Thus, nuclear power seems to be a partial but secure means of not endangering the latter while adopting a more respectful stance vis-à-vis the environment. Thus, each country is coming out in favour of the civilian use of nuclear power : Russia has been reviving its nuclear program over the last few years, while countries obliged to close their decrepit or Soviet style power stations (Bulgaria, Slovakia, Lithuania, Slovenia, Armenia) have projects to build new ones. Those who possess reactors (the Czech Republic, Hungary, Romania, the Ukraine) are endeavouring to increase their potential, those which had hitherto no civilian nuclear facilities are now planning to build them (Belarus, Albania) or are contributing to projects in neighbouring countries (Estonia, Latvia, Poland). Within this context, the anti-nuclear argument has difficulty in finding a voice in the East.

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