2020
Cairn
Catherine Brice, « Les « mercanti di campagna » romains. Profils et trajectoires d’une modernisation paradoxale (1789-1849) », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10670/1.w1vqyt
La figure des « mercanti di campagna » n’a cessé, tout au long du xixe siècle, d’intriguer observateurs et voyageurs qui traversaient les États romains. Locataires et exploitants des immenses domaines appartenant à l’Église et à l’aristocratie, ils se sont bâtis, pour certains, de solides fortunes devenant propriétaires, puis entrant dans le cursus honorum de l’État pontifical. Et, ce qui mérite d’être noté, passant sans grand dommage d’un régime politique à l’autre. Une des questions les plus intéressantes les concernant réside dans l’appréciation des ressorts de leur parcours social et politique. En effet, ils sont parfois présentés comme les freins les plus puissants à toute tentative de modernisation de l’agriculture dans les États romains ou, au contraire, comme une forme de bourgeoisie plutôt dynamique et entrepreneuriale. Pour ceux qui ont réussi à se maintenir, voire s’enrichir après la période républicaine ou impériale, quels furent les mécanismes de cette ascension sociale ? Enfin, de quelle modernisation seraient-ils porteurs sur le long terme ?