17 juin 2018
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Caroline Saal, « Passé en utopie », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.w2nmky
Différents spécialistes ont affirmé l’inadéquation de l’utopie et de l’histoire. Or les utopies littéraires françaises des XVIIe et XVIIIe siècles abordent le passé du lieu utopique : préhistoire chaotique, origines du système de gouvernement, défaillances postérieures… Si le temps semble s’y être arrêté, elles s’enracinent pourtant, par le biais d’inventions généalogiques, dans le passé. Pourquoi, dans une île qui se veut la gardienne de la prospérité et dans un récit qui fait l’apologie de l’idéal, des vibrations historiques sont‑elles nécessaires ? De quoi sont‑elles le témoin ? La nostalgie y a-t-elle une prise ? Dans ces textes, la mise en place d’une société résulte d’un processus historique, plus ou moins long. Le temps possède donc un caractère éminemment politique.