L’objectivité des directions spatiales : quelques éléments de réflexion sur la philosophie naturelle du XIVe siècle

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2017

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Joël Biard, « L’objectivité des directions spatiales : quelques éléments de réflexion sur la philosophie naturelle du XIVe siècle », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.w2ylaa


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While the classical physics is based on the isotropic character of the space, the Aristotelian world, on the contrary, is qualitatively differentiated, so that the oppositions of direction (the differentie positionum) seem to have a real and absolute value. This text attempts to examine the way these spatial directions are treated in fourteenth century. Such a research permits to complete the existing studies about the void, the space and the infinite. The point of departure is that the differences of position in the world are defined by Aristotle and his commentators first from biological characters onwards, and apply to living beings. As they result from an analogical transfer to the sky or the world as a great living being, these differences are not primarily geometrical nor cosmological determinations. The reflection about the validity and the meaning of this transfer grows up in fourteenth century. One questions about the natural or not, real or imaginary, relative or absolute status of these spatial determinations. The « differences of position » draw a reference map to localize the natural beings, within a conception of knowledge in which one has to build and test explanatory models of phenomena.

Alors que la physique classique repose sur le caractère isotrope de l’espace, le monde aristotélicien, au contraire, est qualitativement différencié, de sorte que les oppositions de direction (les differentie positionum) semblent avoir une portée réelle et absolue. Nous cherchons à examiner la manière dont sont traitées ces directions spatiales au XIVe siècle. Cette recherche permet de compléter les études existantes sur le vide, l’espace et l’infini. Le point de départ est que les différences d’orientation dans le monde sont définies par Aristote et ses commentateurs d’abord à partir de caractères biologiques, et valent pour des étants vivants. Résultant d’un transfert analogique de ces caractères biologiques au ciel comme grand animal, ces différences ne sont à titre premier ni des déterminations géométriques, ni des déterminations cosmologiques. La réflexion sur la validité et le sens de ce transfert s’amplifie au XIVe siècle. On s’interroge sur le statut naturel ou non, réel ou imaginaire, relatif ou absolu de ces déterminations spatiales. Les « différences de position » tracent un référentiel pour localiser les choses, dans une conception du savoir où l’on construit et met à l’épreuve des modèles explicatifs des phénomènes.

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