Vers un service composite de gestion du métabolisme urbain. Ce que compostage industriel et compostage en pied d’immeuble ont en partage

Fiche du document

Date

2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Flux

Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Élisabeth Lehec, « Vers un service composite de gestion du métabolisme urbain. Ce que compostage industriel et compostage en pied d’immeuble ont en partage », Flux, ID : 10670/1.w3326v


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Les dispositifs décentralisés de gestion des flux en ville, récupérateurs d’eau de pluie, composteurs de proximité, semblent proposer un fonctionnement distinct du grand réseau technique, dans la mesure où ils permettent de mettre en circularité et de relocaliser le métabolisme urbain.Cet article examine les dispositifs décentralisés comme des techniques de gestion de flux à part entière. Il s’appuie sur l’analyse des chaînes opératoires, outils développés par l’anthropologie des techniques et qui rendent tangible la spécificité des dispositifs décentralisés, en décomposant les étapes matérielles de leur processus technique. Ce travail, appliqué au cas du compostage des biodéchets en Île-de-France, montre qu’il n’y a pas de différence de nature entre dispositifs industriels et dispositifs décentralisés. Ils partagent de nombreuses caractéristiques dont il s’agirait d’approfondir la connaissance pour mieux articuler les deux échelles : l’analyse matérielle du compostage en pied d’immeuble montre en effet comment les institutions contribuent à rendre le dispositif moins efficace qu’il pourrait l’être, faute de connaissance fine des processus décentralisés.D’autre part, ces résultats conduisent à remettre en question les oppositions classiquement opérées, en matière de services urbains, entre réseau et post-réseau, high tech et low tech, système centralisé et système alternatif. Enfin, l’ouverture théorique et méthodologique de l’urbanisme à l’anthropologie des techniques s’avère fructueuse pour saisir les multiples techniques de gestion du métabolisme urbain, tant d’un point de vue matériel que social.

Decentralized urban flow management systems, rainwater collection systems and local bio-waste composters seem to offer a distinct process from large technical networks, as they circulate and relocate urban metabolism. This article examines decentralized systems not as alternatives to large technical networks, but as flow management techniques in themselves. The paper is based on the analysis of “chaîne opératoire”: tools developed by the anthropology of techniques that unpack the material steps in their technical processes. This analysis helps to make the specificity of decentralized systems more tangible.The “chaîne opératoire” of bio-waste composting in the Île-de-France region shows that there is no difference in nature between industrial and decentralised systems. They share many characteristics that need to be better understood in order to articulate the two scales: the material analysis of collective home composting shows how institutions contribute to the inefficiency of the system because of the lack of a detailed knowledge of decentralized processes. Furthermore, these results call into question the traditional oppositions in urban services between network and post-network, high-tech and low-tech, and centralized and alternative systems. The theoretical and methodological opening in urban planning to the anthropology of techniques proves fruitful in capturing the multiple techniques of urban metabolism management, both from a material and a social point of view.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en