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José-Frédéric Deroubaix et al., « ROULÉPUR -Maîtrise de la contamination des eaux de voirie Tâche 5 -Livrable L5.b: Analyse transversale des récits d'innovation Rapport final, J.-F. Deroubaix, Bernard de Gouvello et S. Bruzzone », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.w5tq5z
Comment les dispositifs destinés à recueillir et à traiter les eaux pluviales à l’aval des routes sont-ils appropriés par les services des collectivités ? Quels sont les freins à leur adoption ? Quelles difficultés posent-ils à ceux qui ont en charge leur gestion et leur maintenance ? Afin de répondre à ces questions, les sociologues associés au projet ROULÉPUR ont conduits 27 entretiens semi-directifs avec les principaux acteurs de 4 dispositifs innovants en Ile-de-France. Ils ont analysé leurs productions documentaires et observé leurs réunions techniques. Dans le livrable 5.a, les informations recueillies ont servi à construire des récits d’innovation qui permettent de saisir au plus près le développement et l’évolution concomitante des objets techniques et des systèmes d’acteurs qui les accompagnent. La comparaison de ces différentes narrations qui fait l’objet de ce rapport (livrable 5.b) permet de rendre compte de la manière dont les acteurs et les techniques construisent la qualité des eaux de ruissellement de voirie en un enjeu de gestion de la ville. Les défis majeurs posés à ces collectivités par la qualité des eaux pluviales ne sont pas tant, ou pas seulement, liés à la mise au point de dispositifs techniques en tant que tels, mais plutôt à la reconfiguration des pratiques de travail et des savoirs préexistants. Pour répondre à la grande question de la qualité, il faudrait pouvoir imaginer un dispositif organisationnel, qui dès les premières esquisses du dispositif, soit capable d’intégrer des ingénieurs et des chercheurs, des hydrologues et des paysagistes, des assainisseurs et des jardiniers, des agents de la voirie et des agents de la propreté urbaine… Seules de telles associations permettent l’élaboration collective et « située » d’une connaissance qui « active les capacités » des individus dans les organisations, leur permet d’accomplir des tâches auxquelles ils attribuent du sens et de la valeur.