Place du Rituximab dans la prise en charge des anticorps anti-donneurs de novo en transplantation rénale : Revue de la littérature et expérience genevoise

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2018

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A. SCHÄFER, « Place du Rituximab dans la prise en charge des anticorps anti-donneurs de novo en transplantation rénale : Revue de la littérature et expérience genevoise », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.w6mf1t


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Résumé 0

Contexte La présence d’anticorps anti-HLA spécifiques du donneur qui se développent après une transplantation (DSA de novo) est associée à une incidence accrue de rejets humoraux médié par les anticorps, représentant une entrave majeure à la survie du greffon rénal. Aucun consensus thérapeutique n’existe à l’heure actuelle pour les patients transplantés rénaux présentant des DSA de novo sans répercussion histologique et clinique. Aux HUG, le Rituximab, un anticorps anti-CD20, a été utilisé en tant que monothérapie pour ces patients. Objectifs - Synthétiser les principales approches thérapeutiques actuelles face à l’apparition isolée de dnDSA - Déterminer une potentielle association significative entre le Rituximab et la réduction/disparition des dnDSA - Analyser l’effet du Rituximab sur la liaison des dnDSA fixant le C1q - Étudier l’effet du Rituximab sur la fonction rénale - Examiner l’influence du Rituximab sur les lésions histopathologiques selon les critères de Banff - Évaluer la survie des patients et des greffons rénaux Méthode Il s’agit d’une étude observationnelle monocentrique analysant de manière rétrospective une cohorte (n=25) de patients adultes transplantés rénaux ayant bénéficié d’une/plusieurs perfusions intraveineuses de Rituximab entre 2014 et 2017 suite à la détection isolée de dnDSA. Résultats On objective une déplétion significative des dnDSA de classe II à 6 et 12 mois après l’administration du Rituximab. Les dnDSA de classe II avec un MFI initial à > 10'000, les dnDSA C1q+ et les dnDSA de classe I ont montré une résistance au traitement par Rituximab. A long terme, 24 et 36 mois post-RTX, aucune réduction significative des dnDSA n’a pas été observée. Le Rituximab n’a pas montré d’effet significatif sur la capacité à fixer le complément C1q des dnDSA. Durant toute la durée du suivi sur 4,5 ans, la fonction rénale a été stable et aucune progression histologique significative n’a été notée. A la fin du suivi, on rapporte une survie des greffons rénaux à 88% et des patients à 100%. Conclusion Cette étude rétrospective est la première à analyser l’effet d’une monothérapie par Rituximab sur l’évolution des dnDSA de patients transplantés rénaux. Le Rituximab semble être potentiellement un agent immunomodulateur efficace dans la suppression de certains types de dnDSA à court terme et permet ainsi de retarder la survenue d’un rejet humoral chronique médié par les anticorps. La résistance au traitement peut potentiellement être mise sur le compte d’une pathogénicité intrinsèque spécifique des dnDSA. L’administration de plusieurs doses de Rituximab pourrait induire un effet bénéfique sur la réduction des dnDSA à long terme.

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