23 février 2024
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Pierre Alary, « Les transformations socioéconomiques contemporaines en zones oasiennes, un « régime d’accumulation » singulier : le cas de la vallée du Todgha au Maroc », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.60569/hsoas-b1
Historiquement, dans la vallée du Todgha, au sud de la chaîne de l’Atlas, la reproduction matérielle des habitants dépendait de la mise en valeur des vallées irrigables et des parcours désertiques sur lesquels les troupeaux broutaient. Ce modèle, dominant avant l’indépendance, change progressivement à partir des années 1960. Une partie de la population migre par vagues successives, la population de la vallée augmente, l’artisanat et les services se développent et l’agriculture locale ne permet plus de nourrir les habitants de la zone. Ainsi, l’essentiel des biens alimentaires consommés localement est produit ailleurs, tout comme les facteurs de production nécessaires aux activités locales. Dans ce contexte, d’où proviennent les ressources nécessaires à un espace qui « importe » les biens indispensables à son activité et qui « exporte » peu ? Les transferts des migrants semblent centraux à ce titre, ils diffusent des ressources monétaires qui s’accumulent pour partie (bâtiments). Ils alimentent certains secteurs d’activité et assurent le bouclage macro-économique de la zone. Les transfertsparticipent à la construction d’un modèle de développement cohérent et relativement dynamique malgré le « déficit commercial » de la vallée.