L’université française : la mal-aimée de la République

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17 juin 2020

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On cite souvent l’article de Marc Bloch « Sur la réforme de l’enseignement » de 1943, mais moins « Plaidoirie pour une Révolution » de Lucien Febvre. Dans ce texte publié en janvier 1947, l’historien se demandait s’il existe « vraiment en France un enseignement supérieur », remplissant les trois missions d’enseignement, de recherche et de « diffusion à travers tout un grand pays des connaissances scientifiques acquises ». Ses conclusions étaient négatives : « notre service de l’enseignement supérieur ne s’est jamais soucié de remplir la troisième [de ces fonctions]… Il s’intéresse mollement et médiocrement à la seconde, loin de la première qu’il remplit assez mal dans l’ensemble. » Et il poursuit : « Non, non, nos universités ne sont pas comme les autres. Je veux dire des corps vivants, des êtres organisés, jeunes, forts, conquérants, aimés. Car on les sent aimées, ailleurs, les universités. On les sent, ailleurs, portées, soutenues par une foi publique dans l’efficacité du savoir. »Soixante-dix ans plus tard, nos universités massifiées n’ont plus grand rapport avec celles d’alors. Pour autant, les maux dénoncés n’ont pas disparu. Ils se sont simplement conjugués avec de nouveaux. Plus que jamais, les universités françaises, mal-aimées de la République, ont pour tragique destin d’être « la voiture-balai de l’enseignement supérieur ». Nous allons tenter d’éclairer ce triste constat en partant du moment fondateur de l’université française contemporaine : les événements de mai 1968…

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