Legitimate nurse’s aides: Decision-making and psychiatric ideologies Des aides-soignants légitimes: Prises de décisions d’équipe et idéologies psychiatriques En Fr

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2023

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Marius Salgado Hansen, « Des aides-soignants légitimes: Prises de décisions d’équipe et idéologies psychiatriques », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.4000/anthropologiesante.12574


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Résumé En Fr

Work in psychiatric hospitals, much like in general hospitals, brings together actors from widely diverse professional and socioeconomic backgrounds, who nevertheless work as a team in caring for the patients. However, the influence of hierarchical and economic factors in management decisions has led to a cascading task drop further consolidated by both the formal and informalorganization of labor. Indeed, the less prestigious and technical tasks are relegated from psychiatrists to nurses, who then pass on their own less rewarding tasks to nursing assistants. The latter, thus, are left in charge of the larger share of “dirty work”, which forces them into a socially and professionally illegitimate position; a position that is particularly visible in their exclusion and self-exclusion from team-wide briefings. Basing our reflection on long-term field work in three mental health units, we will present the unconventional mechanics present in the third unit wherein nursing assistants have significant sway over workplace decisions despite their hierarchical position. From a mixed perspective of both the sociology of psychiatry and the sociology of professions, we will attempt to elucidate the root causes of this framework through an exploration of the history of the unit, as well as the psychiatric ideology to which it subscribes.

Le travail hospitalier psychiatrique, comme celui de l’hôpital général, réunit des acteurs de formations, de statuts et de milieux sociaux très différents qui oeuvrent de concert à la prise en charge des patients. Or, les logiques hiérarchique et économique ont engendré une délégation en cascade, renforcée par la distribution officielle et officieuse des tâches. Ainsi, l’application du soin est déléguée par le psychiatre à l’infirmière, qui transfère à son tour à l’aide-soignant les tâches les moins techniques et les moins valorisées symboliquement. Ces derniers héritent des « sales boulots », ce qui les place dans une situation d’illégitimité, tant sociale que professionnelle, observable lors des décisions d’équipe. En s’appuyant sur des observations prolongées au sein de trois unités psychiatriques, cet article présente le fonctionnement de l’Unité 3, où les aides-soignants, pourtant en bas de la chaîne hiérarchique, pèsent d’un poids considérable dans les prises de décisions de leur équipe. En développant une analyse au croisement de la sociologie de la psychiatrie et de la sociologie du travail, nous élucidons les ressorts de ce fonctionnement, en explorant l’histoire de l’unité, ainsi que son idéologie psychiatrique construite localement.

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