La cohérence de la théorie esthétique de Moses Mendelssohn

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1997

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Daniel Dumouchel, « La cohérence de la théorie esthétique de Moses Mendelssohn », Revue Philosophique de Louvain, ID : 10.2143/RPL.95.1.541837


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Résumé En Fr

The aim is to stress the philosophical coherency of Moses Mendelssohn's theory of aesthetics by considering the dynamics of the theory's development, thereby discarding the often-repeated charges of psychologism and incoherency. Mendelssohn's thought on aesthetics, which was deeply influenced by English, French and German innovative aesthetic theories, is predicated on the Leibniz- Wolff account of the origins of pleasure and of the unity of subjectivity. The author will show the evolution of Mendelssohn's Aesthetics between 1775 and 1785 is mainly the result of his adherence to two presuppositions inherited from Leibniz and Wolf: the unitary theory of the soul and the foundation of pleasure on the perception of a perfection. A comparison between the "aesthetics of perfection" and the paradoxical aesthetic sentiments of the tragic and the "sublime", as well as the application of the rationalist theory of the soul to the new notion of the "autonomy" of the aesthetic sentiment, will show Menselssohn's late Rationalism's surprising adaptability.

L'intention de l'A. est d'insister sur la cohérence philosophique de la pensée esthétique de Moses Mendelssohn, au-delà des accusations de psychologisme ou d'incohérence qui furent souvent portées contre elle, et en tenant compte surtout de la dynamique de son élaboration. Le questionnement esthétique de Mendelssohn, sans cesse approfondi au contact des innovations esthétiques anglaises, françaises et allemandes, s'articule autour de l'explication leibnizo-wolffienne de l'origine du plaisir et de l'unité de la subjectivité. Il faudra montrer comment la fidélité aux deux présupposés leibnizo-wolffiens que sont la théorie unitaire de l'âme et la fondation du plaisir sur la perception d'une perfection, commande la plupart des transformations de l'esthétique de Mendelssohn, entre 1755 et 1785. La confrontation de 1' «esthétique de la perfection» aux sentiments paradoxaux que sont le tragique et le «sublime», et l'application de la théorie rationaliste de l'âme à la notion nouvelle d' «autonomie» du sentiment esthétique, révéleront l'étonnante capacité d'adaptation du rationalisme tardif de Mendelssohn.

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