Cuba, 1980. Fin de défilé

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2021

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Duanel Díaz Infante et al., « Cuba, 1980. Fin de défilé », Problèmes d'Amérique latine, ID : 10670/1.w871rq


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Cet essai propose une lecture de la crise qui eut lieu dans la Cuba soviétisée de 1980, entre l’ouverture de l’Ambassade du Pérou et l’exode de Cubains depuis le port du Mariel. Au lieu de voir les “actes de répudiation” comme entièrement organisé par l’État cubain, l’auteur souligne le caractère spontané qui, à l’inverse des manifestations et célébrations révolutionnaires de la décennie précédente, caractérisa ces événements. Ce qui est devenu dans l’imaginaire national “Le Mariel” consiste en fait en une sortie de l’ organisation, tant pour ceux qui décidèrent de courir le risque de demander l’asile dans l’ambassade ou ensuite de demander à quitter le pays, que pour ceux qui répudièrent les premiers. Ainsi, bien qu’à première vue il s’agisse d’un outil de l’État totalitaire, les actes de répudiation s’érigèrent aussi en symptôme d’un certain potentiel révolutionnaire des masses, une forme d’envers de l’ordre castriste. “El Mariel” fut la tentative avortée d’une sortie de cet ordre ; et fut aussi la manière dont le système lui-même coopta la violence spontanée qui aurait pu le mettre en péril.

This essay proposes an interpretation of the period of instability and violence that lead to the Mariel boatlift in Cuba in 1980. Rather than understanding the so called “acts of repudiation” as totally organized by the Communist government, the author underlines the spontaneity which, unlike revolutionary demonstrations and celebrations of the 70s, these mob attacks had. The crisis sparked by those who seeked asylum in the Peruvian Embassy entailed the possibility of getting out of the  organization, both for the people who were attempting to emigrate as for those who for this reason repudiated them. Unquestionably a tool of the totalitarian state, the repudiation acts were also a  symptom of a certain revolutionary potential of the masses. In a way, “Mariel” was a failed attempt to escape from that order ; how the system took advantage of the violence which could have toppled it, redirecting it towards the potentially subversive group.

Este ensayo propone una lectura de ese momento de crisis que en la Cuba sovietizada de 1980 transcurrió entre la apertura de la Embajada del Perú y el éxodo de cubanos por el puerto del Mariel. En lugar de ver los “actos de repudio” como totalmente organizados por el estado cubano, el autor destaca el elemento de espontaneidad que, tuvieron esos sucesos a diferencia de las manifestaciones y celebraciones revolucionarias de la década del setenta. Lo que en el imaginario nacional se conoce como “El Mariel” fue la posibilidad de salir de la organización, tanto para los que decidieron correr el riesgo de asilarse en la embajada o solicitar luego la salida del país como para aquellos otros que por ello los repudiaron. Así, aunque en apariencia fueron un instrumento del estado totalitario, los actos de repudio constituyeron también un síntoma de un cierto potencial revolucionario de las masas, el anverso del orden castrista. “El Mariel” fue el intento frustrado de salir de ese orden ; la manera en que el sistema mismo cooptó la violencia espontánea que hubiera podido derribarlo, dirigiéndola contra el grupo potencialmente subversivo.

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