Un habitant de la rue Marcel Pagnol raconte son expérience de l’inondation survenue à Arles en 2003

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Crue du Rhône et inondation à Arles, décembre 2003 : témoignages de sinistrés

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Contrat de dépot et de diffusion signé entre le Museon Arlaten et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion. , Consultable sur autorisation



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Jean-Marc Mariottini et al., « Un habitant de la rue Marcel Pagnol raconte son expérience de l’inondation survenue à Arles en 2003 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.w8n7c1


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L'informateur raconte son expérience de l'inondation survenue à Arles en décembre 2003. Sa fille de 37 ans l'a prévenu par téléphone que le Rhône débordait. Bien que voyant l'eau arriver, l'informateur et sa famille ne se sont pas inquiétés. Ainsi, il a collé à la silicone des panneaux de bois aux portes et aux fenêtres afin d'étanchéifier sa maison. L'eau est ensuite sortie par les prises électriques et les cloisons en s'infiltrant par le sous-sol, elle a submergé les panneaux et elle a débordé dans son jardin par un mur. L'informateur a donc colmaté les fuites et débranché les appareils électriques tandis que sa famille a commencé à monter des affaires. Celles qui n'étaient pas à l'abri ont été mises en hauteur au rez-de-chaussée. Les pompiers sont ensuite arrivés et la famille a été évacuée. Elle a été amenée au gymnase Louis Brun où les associations de la Croix-Rouge et d'Emmaüs s'étaient installées. Ils ont finalement obtenu deux chambres dans une résidence touristique. Le lendemain, un ami de l'informateur est venu les chercher et les a hébergés chez lui pendant quinze jours. La fille de l'informateur a été hébergée dans un hôtel. L'informateur, accompagné de ses amis et de sa fille, est ensuite retourné chez lui en bateau pour fermer les volets et les portes de sa maison, par peur d'éventuels pillages, et pour prendre des vêtements et les bijoux de son épouse, et ils sont allés chez sa fille pour récupérer son chat. Les rues étant barrées, ils ont été obligés de s'y rendre à pied ou en bateau. Le niveau de l'eau a atteint un mètre vingt dans la maison de l'informateur et elle a été inondée pendant onze jours. Le nettoyage s'est déroulé en deux temps: ils ont monté à l'étage toutes les affaires récupérables puis une entreprise de nettoyage a nettoyé le rez-de-chaussée au karcher. Ce qu'ils ont perdu de plus cher était leurs photographies, des livres, deux voitures et des papiers officiels. Beaucoup de choses ont été jetées. L'informateur est installé dans cette maison depuis 1977 et ce dont il avait peur était surtout le canal du Vigueirat. Leur maison est construite sur un ancien marais asséché, il le savait avant son installation et il a déjà eu plusieurs inondations. Malgré qu'il ait assisté aux conférences faites sur les causes de cette inondation, il ne sait pas exactement pourquoi elle a eu lieu. Cependant, il exprime trois problèmes qui pourraient être à l'origine de cette inondation: l'absence de bassin de rétention ou d'expansion d'eau en cas de problème, la digue du Rhône mal entretenue et la trémie construite par la SNCF. Certaines personnes ont été traumatisées par cette inondation et quittent leur maison. Il regrette qu'il n'y ait pas eu d'annonce officielle pour prévenir les habitants de cette catastrophe.

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