2014
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Henri-Paul Francfort, « Pratiques guerrières dans les steppes et les oasis de l’Asie centrale au premier millénaire av. J.-C. », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.w8odcx
Équipés d’une panoplie offensive et défensive adaptée que nous révèlent les textes (grecs, latins, iraniens, chinois), l’iconographie (art rupestre et mobilier) et l’archéologie (artefacts), les nomades des steppes d’Asie centrale excellèrent très tôt dans l’art équestre et maîtrisèrent plusieurs types de combat de cavalerie. Leur mode de vie pastoral nomade entra parfois en conflit avec celui des habitants des oasis agricoles, généralement soumis à de vastes formations étatiques (empires perse, grec, chinois). Ces empires, alternant entre conquête et défense, munirent leurs oasis et leurs villes de fortifications, parfois très bien conservées, que nous font connaître les recherches archéologiques notamment en Bactriane, en Sogdiane et en Chorasmie, tant pour se protéger dans le cadre des guerres intestines que face à la « menace nomade ». À l’aide des sources, des images et des documents archéologiques récents, la question des facteurs limitant les conquêtes impériales sera évoquée, mais aussi celle des éléments des succès militaires remportés par des formations nomades issues de l’Asie centrale lors de quelques épisodes historiques migratoires : Scythes, Parthes et Saka. Enfin, le problème sera posé de savoir si, en Asie centrale, la paix peut être distinguée de l’alliance, de l’allégeance, de la victoire et la domination.