Des projets d’habitants à une politique d’habitat. Action publique et co-création urbaine pour le traitement des quartiers informels à Yangon, Myanmar

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2021

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Valérie Clerc, « Des projets d’habitants à une politique d’habitat. Action publique et co-création urbaine pour le traitement des quartiers informels à Yangon, Myanmar », NAQD, ID : 10670/1.w8ymdt


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Après 60 ans de dictature militaire, le gouvernement civil élu au Myanmar en 2015 a opéré en quelques années une transformation radicale de la politique de relocalisation des quartiers informels à Yangon. Leurs habitants, considérés comme squatters ( Kyuu Kyaw), étaient historiquement déplacés en lointaine banlieue sur des terrains nus qui leur étaient cédés dans des « villes nouvelles » créées à cet effet. En 2019, le gouvernement régional a confié la mise en place d’un programme de relogement des habitants des quartiers informels de Yangon à l’ONG birmane Women for the World, qui organisait jusque-là les habitants pour la construction de petits projets d’habitat collectif dans l’informel. Fondé sur un travail de terrain réalisé entre 2015 et 2019, ce papier analyse la mise en place et les logiques à l’œuvre de cette initiative d’action publique de co-création urbaine. Dans une perspective historique, il situe l’expérience au sein des politiques de logement et d’urbanisme des gouvernements locaux, régional et national, qui se poursuivent en parallèle. Il met en lumière la façon dont le programme intègre et articule avec celles des autorités les expériences et savoir-faire des habitants, des ONG et des réseaux régionaux qui les accompagnent. Il s’interroge enfin sur les possibilités et contraintes ouvertes par l’expérience comme l’insertion urbaine des projets ou leur mise en œuvre à l’échelle de la ville.

After 60 years of military dictatorship, the Myanmar civilian government elected in 2015 has radically changed the informal settlements relocation policy in Yangon. Historically considered as squatters ( Kyuu Kyaw), their inhabitants were displaced in “new towns”, specifically created in distant suburbs for relocation purposes. In 2019, the Regional Government entrusted the Burmese NGO Women for the World with the implementation of a resettlement programme for residents of Yangon informal settlements. This NGO is well known for organizing inhabitants to build small collective housing projects in informal areas. Based on fieldwork carried out between 2015 and 2019, this paper analyses this urban co-creation public action. It describes the experience within the housing and town planning policies of local, regional and national governments from a historical perspective. It highlights the way this program incorporates the experiences and know-how of the inhabitants, NGOs and the regional networks that support them, as well as its interactions with local authorities. Finally, it questions the possibilities and constraints opened up by this experience, such as the urban integration of the projects or their implementation on a city scale.

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