Grandeur et décadence de l’appréhension psycho-artistique du dessin à l’école maternelle (1945-2013)

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19 février 2020

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Ghislain Leroy, « Grandeur et décadence de l’appréhension psycho-artistique du dessin à l’école maternelle (1945-2013) », Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, ID : 10670/1.w91rhj


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Cet article est une étude socio-historique des conceptions du dessin à l’école maternelle, de 1945 à 2013. Deux analyses documentaires ont été croisées : l’analyse diachronique de la revue professionnelle L’Éducation enfantine et de 125 rapports d’inspection. Dans un premier temps (années 40 et 50), le dessin suscite de plus en plus d’intérêt dans la revue professionnelle. Il est pensé comme un moyen de pénétrer la variété des psychologies enfantines. Cette nouvelle approche rend progressivement obsolètes les anciennes approches, plus productives, moins expressives, du dessin. Dans les classes, peu à peu, il devient hautement légitime, symbole d’une école maternelle mettant au centre une certaine approche psychologique et même artistique de l’enfant. La question de la représentation de l’objet devient en effet de plus en plus secondaire au cours des années 1960 et le dessin libre se diffuse dans les classes. Durant la décennie 1970, les autres activités d’arts plastiques concurrencent de plus en plus le dessin dans la mise en œuvre de la visée expressive. Puis, à partir des années 1980, jusqu’aux années 2010, la critique des pédagogies libertaires, puis le mouvement de scolarisation de l’école maternelle, prolongent le processus de marginalisation du dessin « expressif ». Ce dernier, tout comme les activités d’arts plastiques, prend alors des formes plus scolaires tel que le « graphisme », préparatoire à l’écriture. L’ensemble informe sur l’évolution des représentations dominantes de l’enfance à l’école maternelle et sert la réflexion socio-historique sur les liens entre l’art et l’école.

This article is a socio-historical study of designs of drawing in French preschool, from 1945 to 2013. Two documentary reviews were cross-referenced: the diachronic analysis of the professional journal « L’Éducation enfantine » and 125 inspection reports. Initially (1940s and 1950s), drawing generates more and more interest in this professional journal. It is considered as a way to penetrate the variety of child psychologies. This new approach progressively renders obsolete the old, more productive, less expressive conceptions of drawing. In the classes, little by little, it becomes highly legitimate, symbol of a preschool putting at the center a certain psychological and even artistic approach of the child. The question of the representation of the object became more and more secondary in the 1960s and free drawing spread into the classes. During the 1970s, other plastic arts activities competed with drawing in the expressive aims. Then, from the 1980s, until 2010, the criticism of libertarian pedagogies, then the scholification of French preschool, prolong the process of marginalization of the “expressive” drawing. All of those analysis inform on the evolution of the dominant representations of childhood in preschool and serves the socio-historical reflection on the links between art and school.

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