L’internationalisation de la guerre d’indépendance algérienne au regard du bombardement du village de Sakiet Sidi Youssef, en Tunisie, le 8 février 1958

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Le 8 février 1958, dans le contexte de la guerre d'indépendance algérienne, l'armée française bombarde le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef, situé à quelques kilomètres de la frontière algéro-tunisienne. Ce village était en effet supposé abriter des soldats de l'ALN-FLN, servant à la fois d'espace de transit, de base logistique et militaire. Le bombardement du village tunisien de Sakiet Sidi Youssef, en pleine guerre d'indépendance algérienne, a pris des ampleurs de crise internationale : la position diplomatique et militaire de la France en Algérie et en Afrique du Nord connaît indéniablement un « avant » et un « après » Sakiet. La France a pu, au cours de ce bombardement, explorer les limites de ce qui était moralement admissible ou non à l'échelle internationale. Son image et sa réputation ont été fortement dégradées et la France a connu des difficultés à regagner la confiance de ses alliés. L'intervention des États-Unis à la suite du bombardement marque également un « avant » et un « après » dans les répercussions internationales de la guerre d'Algérie : entre 1954 et 1958, les États-Unis s'en tenaient au statut d'observateurs, se contentant de condamner oralement, sur le ton du conseil, la conduite de la guerre par la France. Mais, dès l'année 1958, ils interviennent directement dans le conflit, par l'intermédiaire de la mission de bons offices.