La « mobilité religieuse » en question chez Louis Massignon : décentrement, altérité et subjectivation

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5 juillet 2021

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Manoël Pénicaud, « La « mobilité religieuse » en question chez Louis Massignon : décentrement, altérité et subjectivation », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10.3917/migra.184.0025


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Résumé Fr

Cet article a pour but de questionner l'idée de « mobilité religieuse » au coeur de la trajectoire personnelle et subjective de Louis Massignon (1883-1962). Connu comme professeur au Collège de France et comme l'un des pères fondateurs de l'islamologie française, il a aussi été un mystique catholique ayant dédié sa vie à ce que l'on nomme aujourd'hui « islamophilie ». Entendue dans ses acceptions élargies, la notion de « mobilité religieuse » se déploie à plusieurs niveaux dans l'itinéraire de cette figure singulière. Outre les déplacements géographiques inhérents à sa condition de savant, il élabore une posture épistémologique de « décentrement » méthodologique qui irrigue à la fois sa pratique scientifique et sa spiritualité. Il est ensuite mû dès sa jeunesse par une insatiable quête d'altérité qui devient la matrice de sa conversion-autre mobilité-, un retour au christianisme au contact de l'islam qui le fascine. De surcroît, les pèlerinages deviennent pour lui un objet de recherche privilégié, en même temps qu'un topos de sa mystique abrahamique. Sur le plan politique, il s'engage pour les « personnes déplacées » (les réfugiés) notamment en Palestine après 1948, mais aussi dès 1929 pour les immigrés nordafricains en France qui sont largement discriminés. Mobilisées au sein de l'Église catholique, ses positions « islamophiles » vont même influencer le concile Vatican II dans ses déclarations envers les religions non-chrétiennes, ce qui atteste d'une fluidité et d'une transmission intergénérationnelle dans la transformation des savoirs théologiques. En intégrant une approche sur la réflexivité, cet article vise donc à appréhender le procès de subjectivation de Louis Massignon dans le miroir de l'altérité religieuse, au prisme des multiples mobilités qui l'animent et le traversent.

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