2017
Cairn
Elsa Godart, « La liberté du sujet face au déterminisme psychique. La question d’une « volonté inconsciente » », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.wcpjws
Qu’est-ce qui fait agir le corps et l’esprit, quand on se trouve au-delà de toute volonté ? Qu’est-ce qui permet de choisir tel ou tel comportement à adopter, alors même que la volonté consciente paraît déchue ? L’inconscient sans nul doute. À ce moment-là, plus que jamais « je n’est plus le maître dans sa propre demeure », ce qui n’empêche pas je d’exister pour autant. Dès lors, force est d’admettre que l’inconscient semble choisir pour nous telle ou telle réaction du corps ou encore tel ou tel lapsus. Mais justement qu’est-ce à dire que l’inconscient « choisit » pour nous ? Il est aberrant de parler dans ce cas d’une volonté, car la volonté implique la raison et surtout un être conscient de lui-même, capable de faire des choix. Or, quels sont les fondements de l’action ? Il s’agit de postuler que l’agir issu de l’inconscient a un sens, et répond à une élection, à une « sorte » d’intentionnalité.Cela soulève également la question plus énigmatique du déterminisme psychique. Autant d’interrogations qui nous ramènent toutes à une seule : la volonté et plus particulièrement à la question d’une volonté sans sujet – ou d’une « volonté inconsciente ».