Barcy (Seine-et-Marne), "Le Marais de Narcy" : Evaluation et fouille site n° 134 - campagne 2002 : TGV Est Européen - Evaluation du lot 12 : section : Charny Lizy-sur-Ourcq : rapport d'évaluation et de fouille

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2021

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Pablo Ciezar et al., « Barcy (Seine-et-Marne), "Le Marais de Narcy" : Evaluation et fouille site n° 134 - campagne 2002 : TGV Est Européen - Evaluation du lot 12 : section : Charny Lizy-sur-Ourcq : rapport d'évaluation et de fouille », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.we3ohh


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Le site est localisé en territoire melde, à moins de 6 km de distance de Meaux, au nord de la ville, chef-lieu de cité (Lantium). Il est situé sur l'un des tracés retenus par l'historiographie pour situer la voie d'Agrippa à proximité du croisement avec un autre tracé supposé être antique, le chemin dit \guillemotleft de Paris à Reims \guillemotright, aussi désignée \guillemotleft Voie des Sacres~\guillemotright. L'emplacement est réputé pour être le siège d'une petite agglomération secondaire à proximité de l'actuel village de Barcy (Guyard, Roquecave 1993, de Régibus, de Régibus 2000, Griffisch et al. 2008). Les prospections de la JPGF préalables à la construction de la ligne à Grande Vitesse du TGV Est ont confirmé une présence antique et le diagnostic de V. Thoquenne a localisé plus précisément les vestiges conservés à l'emplacement du tracé. Une campagne d'évaluation complémentaire puis de fouille un peu plus minutieuse s'est déroulée à la fin de l'été et au début de l'automne~2002. Le site de Barcy, \guillemotleft Le Marais de Narcy \guillemotright est caractérisé par deux pôles d'occupation aux états de conservation très distincts. Au nord, près du croisement des voies, l'emprise est étroite et les niveaux supérieurs des vestiges ont été détruits par les labours et/ou par une quelconque érosion de la surface des sols. Les structures, fosses ou puits, apparaissent isolées dans l'encaissant limoneux. Au sud, les vestiges protégés par une couche de colluvions et un talus bordant la RD 38, bénéficiant en outre d'un relief en cuvette, sont conservés sur une puissance plus importante et préservent l'accumulation stratigraphique. Les remblais, constructions et creusements relèvent d'un site stratifié. Au nord, les premiers indices de l'occupation sont indirects avec le comblement d'un puits circulaire et son recoupement par une fosse dépotoir comprenant du mobilier de la période tibérienne. Au sud, les premiers temps de l'occupation sont caractérisés par le creusement d'une vaste zone d'extraction, probablement d'argiles. L'occupation se densifie au nord au cours du Ier s. Les structures paraissent s'organiser en groupes de quelques unités. Il s'agit principalement de fosses de type cellier (à forme régulière et comblements alternés de sédiments organiques et stériles) ou des fonds de fosses irrégulières, tandis qu'au sud, une bonne partie de l'ancienne zone d'extraction est colmatée. La présence de quelques poches, encore en place, d'argiles vertes noyées par les limons de comblement des premiers niveaux indiquerait une interruption de l'extraction avant épuisement de la ressource. La topographie du terrain doit s'apparenter à ce moment-là à une vaste cuvette barrée sur l'arc oriental par les anciens bords de l'extraction. Des fosses et des niveaux rubéfiés se distinguent dans les coupes. Il n'a pas été possible de clarifier la nature de l'activité dont ces structures témoignent. Elle semble très liée à des structures de combustion (fours ou foyers). L'activité en zone sud para\ⁱt s'interrompre, à laquelle succède une nouvelle phase de comblements massifs. L'exhaussement du terrain par le comblement de la cuvette à l'emplacement de l'ancienne carrière semble complet au IIIe s. Au nord, la reprise de l'activité se manifeste par un accroissement des installations avec le creusement de nouveaux puits et de nouveaux celliers et un élargissement de l'espace occupé. Une des fosses de cette phase a livré un fragment d'une stèle fruste, en calcaire. Au sud, deux bâtiments sur solins en pierres sèches sont construits sur les remblais de comblement de l'ancienne carrière. Les plans de deux pièces principales (reconnues) ont des proportions similaires (environ 11 m à 12 m par 6 m). Ces deux pièces sont orientées nord-sud. Celle du bâtiment UNF Nord est adossée à une autre construction. Elle peut correspondre à un pavillon latéral d'un bâtiment plus~important. Par sa localisation à proximité d'un des tracés possibles de la voie Meaux - Senlis, peu distant du chef lieu de cité des meldes, ce petit pôle mis au jour à Barcy, \guillemotleft Le Marais de Narcy~\guillemotright, pourrait s'apparenter à une petite installation de bord de voie en association avec une agglomération secondaire très modeste. L'analyse de la faune avec un profil plutôt éloigné des habitats ruraux, le type et le mode de stockage de céréales, la quantité relativement élevée des fragments de meules rotatives amplifient la singularité du site.

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