On the videographic suspension in contemporary art De la suspension vidéographique dans l'art contemporain En Fr

Fiche du document

Auteur
Date

10 décembre 2022

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Hong-Ki Kim, « De la suspension vidéographique dans l'art contemporain », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.wes7h0


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This research seeks to define a new theoretical framework for elucidating the essence of video as an artistic apparatus. Since the 1990s, the use of analog video as a means of artistic expression has steadily declined, to the point that it has now been relegated as an outdated medium. Nevertheless, what is paradoxical is that more and more digital video projections continue to inhabit the spaces of contemporary art and inspire contemporary artists. This means that videographic practice still exists, whether in analog or digital form. In this context, a question arises: What vestiges of video will remain after it becomes obsolete as an artistic medium? Our hypothesis is that the artistic attitude of the “videographic” will survive the disappearance of “videography” as a technical and historical medium. To characterize the vestiges of video in contemporary art, we borrow the phenomenological concept of suspension (epokhê). In phenomenology, epokhê is a method of suspending the natural attitude of consciousness, thereby allowing it to regain its capacity for essential intuition. In this sense, video can serve as an epokhâl apparatus that suspends the flow of images in order to facilitate contemplation of the pure presence of images. By analyzing the work of Bill Viola and other artists, this research aims to clarify the aesthetic and political functions of videographic suspension in order to establish it as a fundamental paradigm of contemporary art.

L’objectif de cette recherche est de définir le meilleur cadre théorique pour pouvoir saisir le propre de la vidéo comme appareil artistique. La vidéo analogique est considérée comme un support dépassé depuis les années 1990, et les artistes l’utilisent de moins en moins comme moyen d’expression. Néanmoins, ce qui est paradoxal est que de plus en plus de projections vidéo numériques continuent d’occuper les espaces de l’art contemporain et qu'elles ne cessent d’inspirer les artistes contemporains. C’est dire que la pratique vidéographique existe, elle, toujours, que ce soit sous forme analogique ou numérique. Dans ce contexte se pose une question : Que reste-t-il de la vidéo après son obsolescence comme médium artistique ? Notre hypothèse est que le « vidéographique » comme attitude artistique survit à la disparition de la « vidéographie » comme médium technique et historique. Pour l’expliquer est ici emprunté à la phénoménologie le concept de suspension (epokhê) pour caractériser ce qui reste de la vidéo dans l’art contemporain. Si la méthode phénoménologique de l’epokhê suspend l’attitude naturelle de la conscience afin que celle-ci puisse retrouver sa capacité d’intuition essentielle, la vidéo peut être appréhendée comme un appareil epokhâl en ce sens qu'elle suspend le flux des images existantes pour penser la pure présence des images en tant que telles. En analysant le travail de certains artistes, en particulier celui de Bill Viola, cette recherche vise à éclaircir la nature des fonctions esthétique et politique de la suspension vidéographique, pour en faire, finalement, l’un des paradigmes pour l’art contemporain.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en