The topic of life in seclusion in the moral poetry of the spanish Golden Age Recherches sur le thème de la vie retirée du monde dans la poésie morale du Siècle d’or espagnol En Fr

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30 novembre 2019

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Jeanne-Marie Cam, « Recherches sur le thème de la vie retirée du monde dans la poésie morale du Siècle d’or espagnol », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.wfqrwt


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Résumé En Fr

Man struggling with his own century has always been driven by the desire to stay away from his fellow men and to flourish without the company of his contemporaries. In Spain, such a desire specifically crystallized during the 16th and 17th centuries just as an economic, moral and religious crisis was shaking the foundations of a Spanish society criticized for its clientelism and iniquity. The manifestation of this disillusionment gave birth to a stream of moral poetry, a philosophical poetry inherited from stoicism and federated by the antithetical platitudes of menosprecio de corte y alabanza de aldea (« scorn of court life and praise of village life »). The series of texts generated by this dialectic of life in seclusion, which is too often confined to the horatian beatus ille, discloses through a corpus of seventy-two texts the perpetual process of rewriting and the freedoms of poetic and philosophical treatment. The study on the types of formulation, the themes and common assumptions, and also on the stylistic devices and prosody carried out within each composition and in the diachronic relation between the study itself and the corpus tends to emphasize the argumentative depth of the series of texts and the combination of its variations.

S’éloigner de ses semblables et s’épanouir sans la compagnie de ses contemporains a animé de tout temps l’homme aux prises avec son siècle. Un tel désir s’est particulièrement cristallisé dans l’Espagne des XVIe et XVIIe siècle, tandis qu’une crise économique, morale et religieuse mettait à mal les fondements mêmes d’une société espagnole critiquée pour son clientélisme et son iniquité. L’expression de cette désillusion a fécondé un courant de la poésie morale, une poésie philosophique héritée du stoïcisme et fédérée par les lieux communs antithétiques du menosprecio de corte y alabanza de aldea (le mépris de la vie courtisane et les louanges de la vie rurale). La série textuelle engendrée par cette dialectique de la vie retirée du monde, trop souvent réduite au beatus ille horatien (cynique point de vue d’un usurier rêveur), dévoile, à la lumière d’un corpus de soixante-douze textes, ce perpétuel travail de réécriture et ses libertés de traitement poétique aussi bien que philosophique. L’étude des modalités de l’énonciation, des thématiques et des lieux communs, ainsi que de la stylistique et de la prosodie, s’opérant au cœur de chaque composition et dans le rapport diachronique de celle-ci au corpus, tend à mettre en exergue la portée argumentative de la série textuelle et l’ensemble de ses variations.

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