19 décembre 2022
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Samuel J. Cox, « The Dust of Carpentaria », Pergola, pépinière de revues du Grand Ouest en libre accès, ID : 10.56078/motifs.806
Les cours d’eau et les forces cycloniques dans Carpentaria ont fait l’objet d’études approfondies, mais le présent article met en lumière une autre présence élémentaire ancrée dans l'environnement de l'Australie du nord : la poussière. En effet, les plateaux sud du pays Waanji d'Alexis Wright sont reliés non seulement à l'océan au nord, mais aussi au désert au sud. Bien que la poussière dans la littérature occidentale ait principalement symbolisé les limites humaines, la mort, l'absence, et la peur, il sera ici question de la façon dont la poussière de Carpentarie évoque la connexion au passé, aux temps immémoriaux de la relation aborigène au Pays, à travers lesquels les forces dynamiques et les pouvoirs régénératifs de la catastrophe peuvent être compris. Suivre la circulation de la poussière à travers le roman et ses paysages permet de comprendre le rôle important que cette substance infinitésimale joue dans l'écologie de l'histoire. De la tempête de poussière qui intervient avec une fureur primordiale dans l'histoire, au convoi poussiéreux de Mozzie Fishman dont Will Phantom surgit, à la destruction finale de la mine, la poussière atténue la menace de la destruction et de la fragmentation en établissant une connexion avec ce que Wright décrit comme l'ancienne bibliothèque, constituée par la connaissance ancestrale du lieu et les traditions de la narration épique enracinés dans le Pays.