Clamando justicia: La Llorona, fantasma político. Estrategias de reconfiguración de un mito Clamando justicia: La Llorona, Political Ghost. Strategies for Reconfiguring a Myth Clamando justicia : La Llorona, fantôme politique. Stratégies de reconfiguration d'un mythe De En Fr

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2021

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Diane Bracco, « Clamando justicia : La Llorona, fantôme politique. Stratégies de reconfiguration d'un mythe », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.wfzgl6


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Résumé En Es Fr

For the end credits of Jayro Bustamante's third feature film, the Mexican folk song "La Llorona", metamorphosed into "Llorona de los cafetales", has been rewritten to shed light on the process of reshaping this syncretic myth in the Guatemalan filmmaker's fantastic film. The ghost of the Mourner, which comes from both pre-Colombian and colonial backgrounds, mobilizes the issues of historical memory and reparation that Bustamante, a director with a strong political and social conscience, places at the heart of his narrative. Through a feminine spirit of justice, carrying the voice of the victims of the ixil genocide perpetrated in Guatemala in the midst of the civil war under the presidency of Efraín Ríos Montt (1982-1983), he forges a committed and demanding discourse, enveloped in a fantastic atmosphere that facilitates its commercial diffusion to young audiences both at home and abroad. It is precisely the different axes of reinterpretation of the archetypes of the Llorona that we propose to explore here: we will observe how the director appropriates the mythical substratum in order to infuse it, within the Guatemalan historical context, into a national political dimension that resides in the intersection of a double discourse of memory and feminism.

Para los títulos de créditos finales del tercer largometraje de Jayro Bustamante, se reescribió la canción folclórica mexicana "La Llorona", metamorfoseada en "Llorona de los cafetales", para reflejar el proceso de reconfiguración de este mito sincrético en la película fantástica del cineasta guatemalteco. El fantasma de la Llorona, cuyas raíces son tanto precolombinas como coloniales, moviliza los temas de la memoria histórica y la reparación que Bustamante, director de fuerte conciencia política y social, sitúa en el centro de su historia. A través de un espíritu femenino justiciero portador de las voces de las víctimas del genocidio ixil perpetrado en Guatemala en plena guerra civil, bajo la presidencia de Efraín Ríos Montt (1982-1983), Bustamante forja un discurso comprometido y reivindicativo, envuelto en una atmósfera fantástica destinada a facilitar su difusión comercial hacia el público joven, tanto en su país como en el extranjero. Son precisamente los diferentes ejes de reinterpretación de los arquetipos de la Llorona los que nos proponemos explorar aquí: observaremos cómo el director se apropia del sustrato mítico para infundirle, a la luz del contexto histórico guatemalteco, una dimensión política nacional que reside en la intersección de un doble discurso memorial y feminista.

Pour le générique de fin du troisième long-métrage de Jayro Bustamante , le chant folklorique mexicain « La Llorona », métamorphosé en « Llorona de los cafetales », a fait l’objet d’une réécriture qui éclaire le processus de remodelage de ce mythe syncrétique dans le film fantastique du cinéaste guatémaltèque. Le fantôme de la Pleureuse, issu d’un terreau à la fois précolombien et colonial, mobilise les problématiques de la mémoire historique et de la réparation que Bustamante, metteur en scène doté d’une forte conscience politique et sociale, place au cœur de son récit. Par le truchement d’un esprit féminin justicier, porteur de la voix des victimes du génocide ixil perpétré au Guatemala en pleine guerre civile, sous la présidence d’Efraín Ríos Montt (1982-1983), il forge un discours engagé et revendicatif, enveloppé d’une ambiance fantastique visant à en faciliter la diffusion commerciale aussi bien auprès du jeune public de son pays qu’à l’étranger. Ce sont précisément les différents axes de réinterprétation des archétypes de la Llorona que nous nous proposons ici de parcourir : il s’agira d’observer comment le réalisateur s’approprie le substrat mythique pour lui insuffler, à l’aune du contexte historique guatémaltèque, une dimension politique nationale qui réside dans l’intersection d’un double discours mémoriel et féministe.

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