Fiche d'inventaire Patrimoine Culturel Immatériel : Les pratiques traditionnelles des pêcheurs aux engins et aux filets de Loire-Atlantique

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1 novembre 2021

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Anatole Danto et al., « Fiche d'inventaire Patrimoine Culturel Immatériel : Les pratiques traditionnelles des pêcheurs aux engins et aux filets de Loire-Atlantique », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.wg4kjx


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Depuis la Loi « pêche » de 1984, les pêcheurs aux engins et aux filets qui n’exercent pas d’activité professionnelle halieutique sont considérés comme des pêcheurs amateurs, dits « de loisir ». Sur le domaine public fluvial, ils sont obligés de se fédérer au sein d’une seule « Association Départementale Agréée des Pêcheurs Amateurs aux Engins et aux Filets sur les Eaux du Domaine Public, de Protection de la Nature et du Milieu Aquatique » (ADAPAEF). En Loire-Atlantique, l’ensemble de ces pêcheurs adhèrent ainsi à l’ADAPAEF 44. Ils pratiquent entre le Maine-et-Loire et la Limite de salure des eaux (LSE), au centre de l’estuaire de la Loire, qui les sépare de la pêche maritime en aval. Aujourd’hui, 320 pêcheurs pratiquent encore cette pêche traditionnelle sur la portion ligérienne du département, mais également sur les autres cours d’eau domaniaux : l’Erdre, la Sèvre Nantaise et le Canal de Nantes à Brest et ses dépendances.L’ensemble des pêcheurs cible notamment les poissons migrateurs et sont donc fédérés autour des pratiques de pêche aux amphihalins (anguille, alose, lamproie, mulet), mais également à d’autres espèces de poissons (brème, carpe, brochet, sandre, friture de Loire, silure, …) et de crustacé (écrevisse). Leur pêche est majoritairement vivrière. Plusieurs pêches leur étaient auparavant autorisées, comme celles de la civelle, des truites et des saumons. Chaque pêcheur doit s’acquitter d’un droit de pêche annuel, pour un ou plusieurs lots, selon un système de licences et d’autorisations en fonction de la ou des techniques utilisées.La pêche est localement indissociable de savoir-faire artisanaux (notamment en vannerie, ou charpenterie de marine), d’une connaissance très fine de la nature et de l’univers (multitude de savoirs écologiques locaux et traditionnels) et d’un ensemble de rites et coutumes festifs, gastronomiques, etc. La pêche contribue ainsi au façonnement d’un paysage culturel particulier au sein de l’estuaire amont de la Loire, grâce à l’entretien de patrimoines bâtis direct et indirect et de patrimoines nautiques, liés à la diversité des pratiques. Toutefois, les pêcheurs amateurs aux engins et aux filets font face à de nombreuses contraintes contemporaines, et leurs effectifs diminuent et ne se renouvellent pas de jeunes générations.

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