L’affaire Yukanthor. Autopsie d’un scandale colonial

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1989

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Pierre Lamant, « L’affaire Yukanthor. Autopsie d’un scandale colonial », Publications de la Société française d'histoire des outre-mers, ID : 10670/1.whmz9s


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Résumé Fr

En juillet 1900, arrive en France le prince Yukanthor, fils du roi du Cambodge, Norodom. Il vient officiellement pour visiter l'Exposition universelle, en réalité pour exposer au gouvernement français les critiques de son père contre l’administration coloniale. Cette visite fit scandale, d'abord parce qu'un colonisé osait se plaindre du colonisateur, ensuite parce que l'opinion publique eut la révélation de procédés abusifs de l'administration en Indochine. Cette protestation eût été étouffée sans la presse qui s'empara du personnage du prince et entretint une polémique violente en ignorant le plus souvent les réalités cambodgiennes. En fait, ce scandale n'eût jamais éclaté sans l'intervention de Jean Hess, ancien médecin de la Marine, journaliste, polémiste passionné, personnage ambigu, assoiffé de publicité, défendant les opinions les plus contradictoires. Circonvenu par l'entourage de Norodom, aussi bien les dignitaires, les épouses ou les concubines que certains aventuriers français, il s'est fait l'avocat du roi et le guide et conseiller du prince. L’affaire Yukanthor est d'abord l'affaire Jean Hess. Le journaliste montra le prince, suscita interviews et articles, entretint la polémique. Devant la résistance du gouvernement et de l'administration, Yukanthor, désavoué prudemment par son père, se réfugia à Bruxelles, puis s'exila à Singapour et enfin à Bangkok, où il mourut en 1934. L’administration coloniale, obsédée par l’exilé, ne pardonna jamais.

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