2013
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Jordana Maisian, « Marcher le texte en lisant la ville : les Amériques latines ou l’art de la transposition », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.who6yu
Peut-on faire, des fictions inspirées par la ville, un outil à l’usage de la recherche scientifique ? Je ferai l’hypothèse que la transposition de mécanismes fictionnels, habitus plus que pratique consciente, a ouvert de nouvelles perspectives à la recherche universitaire en suscitant une manière d’écrire qui révèle l’objet d’étude – la ville, ses architectures – sous des aspects inédits et démultiplie la manière dont le lecteur investit le texte. Pour montrer ceci, je propose d’analyser un article qui a marqué un tournant dans le domaine de la généalogie de l’habitat à Montevideo (Antola, Ponte, 1993, p. 28). On y reconnaît, outre la transposition de ressources formelles caractéristiques de la fiction, celle de stratégies textuelles élaborées par l’écrivain Julio Cortazar dans son ouvrage "Marelle". Le livre présente la caractéristique de pouvoir se lire soit de façon linéaire, soit en commençant par le chapitre 73, puis en respectant les consignes données