2020
Cairn
Fabien Robertson, « Le mal, ou l’envers du monde », Revue du MAUSS, ID : 10670/1.wjx5h8
Difficile de penser le mal en son unité, en sa force propre. S’il est si difficile à concevoir, ce n’est pas qu’il relève de quelque mystère, ou qu’il répond à un fantasme moral, c’est qu’il résiste à la volonté des hommes de rendre les choses sensées. En effet, la notion de mal recouvre plusieurs figures qui ont toutes en commun de décomposer et de délier les choses comme les hommes. Au contraire, le don, comme principe immanent du bien, a pour principe de contenir le mal en liant les hommes, au sein d’un monde sensé et stable.