Motoriser la ville. Une histoire mondiale des déplacements à l’ère industrielle (fin XIXe-début XXIe siècle)

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2022

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Julien Demade, « Motoriser la ville. Une histoire mondiale des déplacements à l’ère industrielle (fin XIXe-début XXIe siècle) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.wkd831


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La mobilité spatiale, quel que soit ce sur quoi elle porte, connaît deux grandes formes : autogène et exogène, soit l'opposition entre d'une part une mobilité générée par l'entité sur laquelle elle porte (et qui donc fournit l'énergie nécessaire à ce déplacement) et d'autre part une mobilité dérivée, caractérisée notamment par l'utilisation d'une source extérieure d'énergie. S'agissant de la mobilité humaine, la révolution industrielle a provoqué un bouleversement des rapports entre mobilité autogène et exogène en permettant à la mobilité exogène de devenir motorisée, et donc de ne plus dépendre de formes d'énergies externes qui soit, parce qu'elle était animale, n'était pas foncièrement différente de la forme d'énergie mobilisée par la mobilité autogène humaine, soit, parce qu'elle dépendait des éléments (vent, courant), si inversement elle était d'une toute autre puissance, était difficile à contrôler. Le passage à la mobilité motorisée, donc, permit de disposer d'une source d'énergie exogène appliquée au déplacement qui soit aussi efficace que stable, deux caractéristiques qui n'avaient jusqu'alors pu être conjointes, et dont l'alliance désormais donnait à la mobilité exogène un avantage décisif sur la mobilité autogène, amenant ainsi à une motorisation des pratiques de déplacement (qui s'inscrivait elle-même dans cette motorisation beaucoup plus générale des pratiques qui caractérise l'industrialisation). Néanmoins, la mobilité exogène motorisée s'accompagnant nécessairement d'une dépendance envers des objets techniques encombrants, complexes, coûteux aussi bien à fabriquer qu'à faire fonctionner, et requérant fréquemment des infrastructures spécifiques, pour certains types de déplacements au moins la mobilité active restait parfaitement compétitive-et ce d'autant plus que cette même industrialisation qui avait permis à la mobilité exogène d'opérer un saut qualitatif, n'avait pas moins amené une considérable amélioration de la mobilité autogène humaine, ceci grâce à sa mécanisation (sous la figure du vélo), qui en quadruplait l'efficacité.

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