Un bûcheron décrit la coupe du bois pour la confection d'une charbonnière

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31 octobre 1991

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Témoignages sur le processus de fabrication des charbonnières et du charbon dans les Alpes-de-Haute-Provence et sur la vie quotidienne d'alors

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Danielle Musset et al., « Un bûcheron décrit la coupe du bois pour la confection d'une charbonnière », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.wlcqj3


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Maurice Maurel explique son travail de bûcheron aux enquêteurs. Il fournit du bois à son neveu Bernard Maurel pour la confection de charbonnières. Il faut couper environs 120 tonnes de bois pour la charbonnière, soit 250 stères. Il coupe à la hache environs 7 à 8 stères par jour et essaye de laisser le moins possible de déchets. Son neveu a prévu de faire la plus grande charbonnière jamais montée, une meule de 11m de diamètre sur 4m de haut nécessitant presque deux hectares d’arbres coupés. Plus on coupe à ras du sol l’arbre, et plus il va pouvoir repousser rapidement au moyen de rejets (ici le chêne). Les résineux ne font pas de rejets et doivent être replantés une fois coupés. Il laisse un arbre tous les vingt mètres pour une question d’esthétisme. Le bois coupé n’est pas séché et il rendra environ 1/6e de son poids en charbon. Le travail de charbonnier est difficile, il faut passer “quinze jours et quinze nuits sans dormir” pour surveiller la charbonnière qui se consume. La forêt dans laquelle il coupe est privée, elle appartient à Bernard Maurel et à sa soeur qui en ont tous deux hérité. Elle est composée essentiellement de chênes “blancs”. En principe, les bûcherons attendent la pleine lune pour commencer à couper. Mais ce n’est pas le cas des charbonniers selon lui. Il fait un gros travail de finition sur les bûches qu’il coupe, retirant toutes les petites branches et pousses qui dépassent. Il faut pouvoir empiler les bûches les unes sur les autres en laissant passer le moins d’air possible. Il montre alors aux enquêteurs comment il retire les branches de la bûche. Maurice Maurel parle ensuite de son travail, il trouve cela “plaisant et sain de couper du bois”. Malgré son travail de coupe, il cherche à préserver au maximum la forêt. Il revient ensuite sur son neveu et sur un article publié par Le Figaro sur les charbonniers. Il va le voir régulièrement, notamment pour lui livrer le bois.

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