2024
Cairn
Florian Petitjean et al., « Médecine et Santé Intégratives : contexte et perspectives d’évolution de l’exercice officinal vers un modèle français de pharmacies intégratives », Hegel, ID : 10670/1.wllxxh
Le pharmacien d’officine est connu pour délivrer les médicaments ainsi que d’autres produits et services de santé. Depuis la loi HPST du 21 juillet 2009 – dite loi Bachelot1 – son activité a été intégrée dans les activités de soins, ce qui a annoncé un tournant dans l’évolution de son exercice. Considéré comme professionnel de santé de premier recours, il a démontré lors de la pandémie de la Covid-19 qu’il pouvait tenir un rôle central dans la prévention et le dépistage de certaines maladies. Depuis, de nouvelles missions liées à la prévention et à l’accompagnement des patients lui ont été confiées, notamment pour faire face à la baisse de la démographie médicale et plus globalement de l’offre de soins. Pour autant, il devient difficile de répondre à l’augmentation des besoins de santé, notamment du fait du vieillissement de la population, de l’explosion des maladies chroniques et de l’augmentation des troubles en lien avec la santé mentale. Et cela d’autant plus, que la demande des patients pour une prise en charge plus globale et plus humaine de leur santé contribue significativement à l’essor des Pratiques de Soins Non Conventionnelles (PSNC) et à l’augmentation du nombre d’installations de praticiens de santé dont la formation et l’activité ne sont toujours pas régulées. C’est dans ce contexte que la médecine et la santé intégratives (MSI) ont émergé il y a une dizaine d’années en France. Le pharmacien et les équipes officinales pourraient jouer un rôle clé dans la perspective de son déploiement dans les territoires. L’évolution des pharmacies traditionnelles vers un modèle français de pharmacies intégratives permettrait en outre d’améliorer et de sécuriser les parcours de soins et de santé, tout en améliorant leur contribution aux enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux.